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Publié le 06/12/25 à 13h03
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© LesNumériques - L’informatique quantique européenne peut compter sur la puissance de Xavier Niel
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Dans la course à la suprématie quantique, le français Scaleway (propriété de Xavier Niel) a annoncé deux nouveaux partenariats avec les champions français Pasqal et IQM. Et assume pleinement sa préférence nationale et européenne sur le développement de cette technologie.
La prochaine révolution de calcul sera-t-elle quantique ? Peut-être, et si c’est le cas, le français Scaleway veut être prêt. Spécialiste du cloud, cette entreprise qui fait partie du groupe Illiad de Xavier Niel organisait jeudi 4 décembre sa grande conférence annuelle, AI-Pulse. Si le monde actuel de l’IA et des GPU est outrageusement dominé par Nvidia, toute l’industrie n’en oublie pas non plus la révolution potentielle que représente l’ordinateur quantique.
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Sur scène, le PDG de Scaleway, Damien Lucas, a ainsi annoncé l’arrivée non pas d’un, mais de deux nouveaux acteurs dans son offre cloud. Après les processeurs photoniques du français Qandela intégrés il y a deux ans, ce sont les machines des Français de Pasqual et des Allemands d’ IQM qui arrivent chez Scaleway.
Damien Lucas, PDG de Scaleway, sur scène lors de la conférence d'ouverture AI Pulse 2025. © Adrian BRANCO pour Les Numériques
« L’informatique quantique est en plein développement et il n’y aura pas une technologie qui pourra tout faire. En intégrant désormais les machines d’IQM et de Pasqal, nous proposons désormais aux développeurs d’accéder aux trois technologies existantes : photonique, atomes neutres et supraconduction », a annoncé Damien Lucas.
Pour la plupart des gens, l’informatique quantique est complètement abstraite et les différences entre les approches de supraconduction et photonique relèvent au mieux du charabia, au pire de la magie noire. Mais dans les faits, les ordinateurs quantiques sont pourtant déjà fonctionnels. Fonctionnels, mais pas encore très véloces…
Équivalent à des processeurs à 1 Hz !
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À peine sorti du monde académique et pour l’heure essentiellement cantonné au domaine des expérimentations, l’ordinateur quantique et ses technologies sont loin du grand public. Difficile de se faire une idée claire de l’état de l’art, même si Damien Lucas se risque à quelques analogies. « L’ordinateur quantique en est à peu près là où l’informatique traditionnelle était il y a quarante ans », assure le quadragénaire.
« Ils en sont actuellement un peu en dessous d’une opération par seconde, soit un hertz (1 Hz), ce qui n’est pas suffisant pour l’heure. Mais les progrès sont très rapides et on voit déjà se dessiner des cas d’usage où, à moyen terme, la suprématie quantique pourrait arriver », promet-il.
Une suprématie quantique qui ne s’exprimera pas dans tous les domaines, puisque les QPU (quantum processing unit) seront associés à des CPU et GPU qui effectueront les calculs où ils restent pertinents. Mais dans les domaines cibles, comme les problèmes combinatoires, les ordinateurs quantiques devraient proposer une accélération d’une magnitude sans précédent. Dans un monde qui a une soif inextinguible de calcul, cette puissance potentielle a de quoi faire rêver. Mais pour Scaleway, il serait bon de ne pas répéter les erreurs du passé.
Le premier pas de la souveraineté
Si Scaleway intègre trois technologies quantiques européennes, elle fait curieusement l’impasse sur les machines d’IBM. Un géant américain qui semble pourtant être le leader du segment avec ses puces à plusieurs centaines de qbits. Interrogé par les Numériques sur ce choix, Damien Lucas assume pleinement : « Nous avons de beaux champions européens. Et selon les informations que nous avons, ils font aussi bien qu’IBM. Aussi, dès lors que nous avons des offres européennes qui font aussi bien ou mieux que les autres, nous les préférons dans nos offres ». Peut-on alors parler de préférence nationale ou de choix de souveraineté européenne ? « Oui, tout à fait », répond-il tout de go.
Une attitude claire et franche qui s’explique sans doute par une volonté d’éviter de répéter l’histoire du monde numérique actuel. Un monde où, tant du point de vue des CPU que des GPU, les acteurs européens ont le choix entre acheter des puces américaines ou… acheter d’autres puces, américaines elles aussi.
Cela sera-t-il suffisant pour propulser un ou des champions français ou européens ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : Scaleway affiche une politique volontariste dans l’émergence de solutions souveraines. Et il pourra s’enorgueillir, en cas de succès, d’avoir fait sa part du job.
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