INTERVIEW. Lors des 20 ans de L'amour est dans le pré diffusés ces lundis 8 et 15 décembre sur M6, Pierre et Frédérique vont renouveler leurs voeux de mariage. Le couple né grâce à la saison 7 de l'émission se confie en toute sincérité à Télé-Loisirs.
Ils sont l'un des couples les plus iconiques de l'histoire de L'amour est dans le pré. Pierre et Frédérique, révélés lors de la saison 7 en 2012, ont prouvé que la téléréalité peut mener à une union durable. Treize ans après leur rencontre, et en plein cœur des célébrations des 20 ans de l'émission diffusés ces lundis 8 et 15 décembre sur M6, les deux "vieux briscards", comme ils se surnomment eux-mêmes, ont choisi de renouveler leurs vœux devant Karine Le Marchand et leurs amis agriculteurs. De l'émotion de cette nouvelle déclaration d'amour à la gestion de leur exploitation familiale et les moments difficiles qu'ils ont récemment vécus, les parents de Gabriel se confient sur la solidité de leur amour et la manière dont ils envisagent l'avenir.
"On a trouvé ça extraordinaire" : Pierre et Frédérique (L'amour est dans le pré 2012) réagissent aux 20 ans de l'émission avec Karine Le Marchand
Télé-Loisirs : Comment vous sentez-vous après le renouvellement de vos vœux ?
Pierre : Bien parce qu'on mesure le chemin passé depuis 2012. Cet engagement est peut-être plus exigeant qu'un mariage, puisque maintenant on se connaît vraiment, on sait ce qu'on vaut, quels sont nos qualités et nos défauts. On est quand même devant la meilleure marieuse de France [Karine Le Marchand, NDLR], et devant des gens avec qui on a partagé cette aventure.
Frédérique : Et puis nous, on s'est mariés à quatre. Quand on s'est mariés aux Antilles, on était tous les deux avec nos deux témoins. C'est hyper émouvant d'arriver ici, d'avoir la foule qui applaudit, des copains, Karine…
Était-ce une évidence pour vous de renouveler vos vœux ?
Frédérique : On devait les renouveler l'année dernière. On avait tout prévu mais le contexte économique était compliqué. On s'en était ouvert à la production, la petite idée est restée dans leur tête. Récemment, on nous a appelés en nous demandant si on avait toujours la robe de mariée. Oui, mais j'ai pris 15 kg ! [Elle rit.] On a trouvé ça extraordinaire.
Pierre : Ça donnait une bonne raison pour inviter des vieux briscards qui ont une saison à un chiffre. Il n'y en a pas beaucoup ! [Il rit.] On pense aussi à ceux qui ne sont pas là. C'est la meilleure preuve que ça peut marcher, que la solitude à la campagne est un syndrome très fort aujourd'hui et qu'il y a encore moyen de pouvoir créer de belles histoires.
Lorsque vous avez postulé en 2012, vous attendiez-vous à être toujours à la télé 13 ans plus tard ?
Pierre : Mais pas du tout ! La télé est un moyen de trouver Fred parce qu'on ne se serait pas rencontrés dans la vraie vie. Mais une carrière de personnage public, je n'y pensais pas, ce n'était pas du tout mon objectif. Moi, je voulais vraiment trouver ma femme. Et d'ailleurs, dès le deuxième jour où je l'ai choisie, je lui ai demandé si on continuait avec ou sans les caméras. Si elle avait refusé, je l'aurais accepté complètement et ça n'aurait rien changé à notre histoire d'amour. Aujourd'hui, c'est vrai qu'on a peut-être pris goût à ces moments-là et à ce privilège.
Pierre et Frédérique (L'amour est dans le pré) se confient sur leur fils Gabriel : "On lui a demandé s'il voulait venir sur le tournage des 20 ans"
Quel est le souvenir le plus fort que vous gardez du tournage de votre saison ?
Frédérique : Je pense que le speed dating était très fort. Et quand tu m'as annoncé que c'est moi que tu gardais aussi.
Pierre : Moi, c'est vraiment le moment où on est allés dans notre tracteur le vendredi matin, parce que c'était le premier rapprochement physique. Elle cochait toutes les cases et il y a ce moment de l'ordre de quelque chose de très intime, le simple épiderme à 5 centimètres. En plus de cette connexion intellectuelle, il y a quelque chose.
Comment votre fils Gabriel appréhende-t-il le fait que vous passiez à la télé ?
Frédérique : Je pense qu'il est content. Il comprend ce qui se passe, il connaît les enjeux. Il sait que ça nous rend heureux et que ça fait partie de notre histoire et de son histoire aussi. Il n'a jamais été réfractaire parce qu'il se dit que c'est bienveillant. En 13 ans, il n'y a eu que des belles images.
Pierre : Et puis, Gabriel a été vu bébé puis vous ne l'avez plus revu jusqu'à l'âge de 10 ou 11 ans, à part quelques passages éclair. On voulait qu'il ait quand même une liberté. Les enfants d'aujourd'hui comprennent ça. C'est pour cela qu'on lui a demandé s'il voulait venir sur le tournage des 20 ans. Il y apprend aussi beaucoup de choses du monde des adultes.
"On s'est posé beaucoup de questions" : Pierre et Frédérique (L'amour est dans le pré) évoquent leur avenir professionnel
Sur les réseaux sociaux, vous avez partagé avoir récemment traversé des moments difficiles. Comment allez-vous ?
Frédérique : Ça va mieux psychologiquement, tout en sachant que la situation n'est pas forcément meilleure qu'il y a quelques mois. On s'est posé beaucoup de questions sur notre exploitation, sur notre famille, sur nos priorités. On a envie de rebattre un petit peu les cartes, de conserver de l'agriculture mais différemment. Et de mettre aussi un peu plus notre famille au centre.
Pierre : On va baisser les surfaces. On va garder notre production de bouteilles d'armagnac parce que c'est la plus intéressante. On va arrêter tout ce qui est en circuit long avec des intermédiaires car les marges des distributeurs sont beaucoup trop fortes, c'est le drame de l'agriculture. Moi, dans mon chemin de thérapie, il y a eu un tournant permis grâce à Karine Le Marchand, c'est la rencontre avec le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Ça m'a libéré d'avoir eu cette écoute. Elle est ce qu'elle est, ça reste des politiques mais personnellement, ça a été une première phase de ma reconstruction, même si Fred et Gaby sont toujours là. Mais le plus fragile des trois, à ce moment-là, c'est moi. Mais ça va quand même mieux.
En plus, vous êtes sursollicité par beaucoup de personnes et par beaucoup de travail…
Pierre : Les trois personnes les plus importantes de notre vie sont notre fils, ma belle-mère et mon beau-père, et on ne veut pas se louper. J'ai perdu mon père et ma mère il y a quelques années alors qu'ils étaient en bonne santé. Malheureusement, ils sont partis très vite, mais je veux vivre avec mon beau-père et ma belle-mère que je considère presque comme mes parents adoptifs aujourd'hui. Pour moi, c'est au cœur de tout.

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