À Paris, le vidéoclub des stars « sauvé » après la fin de son appel aux dons

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Sauvé in extremis. Grâce à une campagne d’appel aux dons lancée en septembre et close ce dimanche 30 novembre, JM Vidéo - célèbre vidéo club de l’avenue Parmentier, dans le XIe arrondissement de Paris - ne fermera finalement pas ses portes.

Arpenté par des stars du cinéma mondial, l’établissement a récolté au total 42 115 euros de dons. « C’est une somme extraordinaire qui nous offre de la souplesse et du temps pour travailler. On va aussi pouvoir refaire du stock alors que notre catalogue de films s’amenuisait d’année en année », se réjouit ce lundi auprès du Parisien Théo Bancilhon, le gérant des lieux, à l’initiative de cette campagne.

Créée au début des années 1980, la petite boutique à l’enseigne jaune et aux 50 000 DVD a accédé à la notoriété en voyant défiler Brad Pitt, Francis Ford Coppola ou Isabelle Huppert, venus pour parler de leurs films fétiches pour « Vidéo Club », l’émission du média en ligne Konbini diffusée depuis 2018 sur YouTube. Ce supplément de paillettes n’avait toutefois pas permis à JM Vidéo d’échapper à l’hémorragie qui a décimé la quasi-totalité des vidéoclubs en France, emportés par le piratage illégal et les plates-formes de streaming.

En septembre, Théo Bancilhon avait alors lancé en septembre une collecte pour éviter la fermeture d’un des deux derniers vidéoclubs de Paris, en grande difficulté financière.

« Les meilleurs mois depuis dix ans »

Au-delà des dizaines de milliers d’euros récoltés en trois mois, l’appel aux dons et sa médiatisation ont provoqué un afflux de clients que Théo Bancilhon qualifie de « titanesque ». « Septembre et octobre sont les meilleurs mois que nous avons connus depuis au moins dix ans », s’étonne le gérant, qui remarque notamment l’arrivée en boutique d’une clientèle relativement jeune. Cela montre « qu’on n’est pas uniquement dans un rapport nostalgique et que le vidéoclub peut s’inscrire dans une vision progressiste, avec une clientèle qui existe et qui peut accompagner ce mouvement », poursuit le professionnel.

Selon le gérant, des discussions se sont par ailleurs engagées avec des professionnels du cinéma (exploitants de salles, cinéastes, producteurs…) pour monter des projets qui permettraient de « pérenniser » JM Vidéo et éviter qu’une nouvelle collecte soit nécessaire dans quelques années.

« J’ai l’impression qu’on est plus armés que jamais pour subsister et être toujours là dans 10-15 ans quelle que soit la conjoncture », espère Théo Bancilhon.

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