Actualité : Gigantesques taches solaires visibles à l'oeil nu (en se protégeant) ! Aurores boréales à venir ?

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Publié le 05/12/25 à 09h15

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Cela faisait une dizaine d'années qu'un tel groupe de taches solaires n'était plus apparu sur notre étoile. Tellement gigantesque qu'on peut les voir à l'œil nu, tout en protégeant ses yeux de manière adaptée, bien entendu.

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Les trois groupes de taches en question.

Les trois groupes de taches en question.

© Splendeurs du Ciel Profond (Laurent Ferrero)

Un groupe de taches solaires s'étalant sur une distance supérieure à trente fois le diamètre terrestre tourne lentement vers nous depuis le 1er décembre environ. Cela fait de nombreuses années qu'une telle région fortement magnétisée ne s'était plus présentée, de surcroît face à la Terre.

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Ce groupe est si massif qu'il est visible à l'œil nu, mais doit-on le faire ? NON ! Le Soleil est beaucoup trop lumineux pour notre rétine, il faut donc se protéger, par exemple avec des lunettes spéciales pour les éclipses (surtout pas des lunettes de soleil ordinaires). Le matériel adapté bloque en général environ 99,999 % de la luminosité.

Ces lunettes sont faites pour regarder le Soleil sans risque.

Ces lunettes sont faites pour regarder le Soleil sans risque.

© Wikipédia, commons

Que sont les taches solaires, et pourquoi sont-elles noires ?

Les groupes AR 4296 et 4294.

Les groupes AR 4296 et 4294.

© Dimitris Kolovos (Facebook)

C'est assez étonnant, mais les taches solaires ne sont pas vraiment noires... Ce sont des zones d'intense activité magnétique, parcourues de lignes de champs magnétiques de part et d'autre des taches qui sont en réalité moins chaudes que la photosphère autour. La photosphère solaire, ce que nous voyons, est à 5500°C, les taches solaires sont 2500°C moins chaudes, et donc, par contraste, nous voyons du noir. Mais si l'on isolait une tache solaire, elle devrait plutôt apparaître rouge.

De part et d'autre de cette matière "froide" se trouvent des régions polarisées, faites de plus et de moins, les filaments reliant un plus à un moins. Et parfois, une telle énergie gonfle ces filaments qu'ils se tordent et se brisent. En cédant, ils libèrent le plasma emprisonné dans la cage magnétique, ce dernier est éjecté, et on a une éruption solaire, aussi appelée CMe pour "coronal mass ejection".

Ce groupe de taches rappelle l'un des plus gros bien documentés : Carrington, en 1859

Richard Carrington est connu pour avoir laissé son nom sur l'évènement de Carrington : la plus grosse tempête géomagnétique subie sur Terre depuis que l'humanité possède des installations électriques. En 1859, on dit que les poteaux du télégraphe crépitaient et prenaient feu dans les rues. Des aurores boréales furent aperçues jusqu'à Cuba (peu connu pour être situé près des pôles).

Y a-t-il un risque de destruction pour nos installations électromagnétiques ? Oui, mais pas tant que ça. Oui, sur le principe, mais dans la réalité, ce groupe de taches est moins compact que celui de 1859. L'intensité du flash X et des éventuelles éruptions devrait être plus contenue.

Des aurores boréales attendues ?

Aurores boréales d'octobre 2024, sud de la France.

Aurores boréales d'octobre 2024, sud de la France.

© Sylvain Gairaud et Brice Haziza

Les épisodes d'aurores boréales sont successifs aux éruptions solaires. Il faudra donc qu'il s'en produise durant les quelques jours où ces taches font face à la Terre, ce qui est bien le cas actuellement. Ensuite il faudra que le champ magnétique ait l'orientation sud (indice "BZ") voulue. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de cette éventualité.

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