« Découverte majeure » de scientifiques français et de la NASA : il y a des « mini-éclairs » sur la planète Mars

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Une grande première dans l’exploration de Mars. Le rover Perseverance de la NASA a détecté une activité électrique sur la planète rouge, comme le révèle une étude publiée par des chercheurs français ce mercredi dans la revue Nature. Mars rejoint ainsi la Terre, Saturne et Jupiter parmi les planètes connues pour présenter une activité électrique atmosphérique.

Il s’agit de la première documentation d’une activité électrique dans l’atmosphère martienne. « Cela constitue une découverte majeure, avec des implications directes pour le climat et l’habitabilité de Mars, ainsi que pour l’avenir de l’exploration robotique et humaine », a déclaré, dans des propos rapportés par Reuters, le principal auteur de l’étude Baptiste Chide, de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP).

« Un risque » futur pour les astronautes ?

Concrètement, le rover à six roues, qui explore Mars depuis 2021 dans un lieu appelé cratère Jezero, a détecté des décharges électriques dans des enregistrements audios et électromagnétiques effectués par son instrument de télédétection SuperCam. Au total, ce sont 28 heures d’enregistrements de microphones effectués par le rover sur une période de deux années martiennes qui ont permis de détecter 55 décharges électriques.

« Imaginez une journée ensoleillée et sèche où vous marchez sur un tapis ou une surface en caoutchouc et approchez votre main d’une poignée de porte. La petite étincelle que vous pourriez générer, et donc ressentir, est du même type que la décharge électrostatique que nous avons détectée avec SuperCam sur Perseverance », a déclaré Franck Montmessin, planétologue et co-auteur de l’étude, de l’agence spatiale française CNRS et du laboratoire de recherche LATMOS.

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Ces petites décharges, appelées « mini-éclairs » par les chercheurs, sont associées à des tourbillons de poussière qui se promènent régulièrement à la surface de la planète rouge. « Ce phénomène est causé par la friction de minuscules grains de poussière qui se frottent les uns contre les autres dans l’air, ce qui accumule des électrons puis libère leur charge sous forme d’arcs électriques de quelques centimètres de long seulement, accompagnés d’ondes de choc audibles », tente de résumer Baptiste Chide.

« Ces décharges électrostatiques pourraient présenter un risque pour les équipements électroniques des missions robotiques actuelles, voire un danger pour les astronautes qui exploreront un jour la planète rouge », poursuit-il. Encore faut-il y aller !

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