« L’unité entre les Américains et les Européens sur la question ukrainienne est indispensable », a ajouté le président français à l’occasion d’un déplacement en compagnie de Xi Jinping dans la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, en Chine.
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Guerre en Ukraine : les Européens, alliés ignorés et humiliés par l’administration Trump
Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président américain, et Jared Kushner, gendre de Donald Trump, ont choisi de rencontrer, à Miami, le négociateur en chef et le chef d’état-major ukrainiens, après avoir annulé leur étape bruxelloise à leur retour de Moscou.
Guerre en Ukraine : les Européens, alliés ignorés et humiliés par l’administration Trump
Par Elsa Conesa, Claire Gatinois, Philippe Jacqué
Les représentants américains ont choisi le jour, le lieu et la liste des hôtes, ne laissant, à dessein, aucune place à l’Europe. Jeudi 4 décembre, à Miami (Floride), non loin de la résidence de Donald Trump, à Mar-a-Lago, l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, et son gendre Jared Kushner ont rencontré le négociateur en chef ukrainien, Rustem Umerov, et le chef d’état-major des armées ukrainiennes, Andri Hnatov, pour leur faire part des détails de leurs négociations à Moscou, l’avant-veille, menées avec Vladimir Poutine. Aucun compromis sérieux n’a été trouvé avec le président russe, qui maintient des revendications maximalistes pour faire capituler Kiev.
Stratégie de Trump : Berlin affirme ne pas avoir besoin de « conseils venant de l’extérieur »
La publication par la Maison Blanche du document intitulé « Stratégie de défense nationale », dans laquelle l’administration Trump évoque un risque d’« effacement civilisationnel » de l’Europe n’est pas passée inaperçue. L’Allemagne n’a pas besoin de « conseils venant de l’extérieur », a déclaré vendredi Johann Wadephul, le ministre des affaires étrangères allemand lors d’une conférence de presse à Berlin avec son homologue islandaise.
« Des sujets comme la liberté d’expression ou l’organisation de nos sociétés libres » ne peuvent être discutées par Washington a ajouté le chef de la diplomatie allemande. « Nous ne pensons pas non plus que quiconque doive nous donner des conseils à ce sujet, car cela est organisé par notre ordre constitutionnel », a ajouté le ministre conservateur.
« Les Etats-Unis sont et resteront notre allié le plus important dans l’alliance (OTAN) », a ajouté M. Wadephul, mais celle-ci est « axée sur les questions de défense et de sécurité ». L’Allemagne attache aussi « une grande importance », selon lui, à la présence de médias libres sur son sol, un autre sujet récent de dispute avec Washington.
En septembre, le chef de la diplomatie allemande avait plaidé pour une presse « libre », « y compris » aux Etats-Unis, quand la Maison Blanche envisageait de raccourcir la durée des visas pour les journalistes étrangers.
Donald Trump alerte sur un « effacement civilisationnel » de l’Europe et veut restaurer la suprématie américaine, selon sa nouvelle stratégie de défense
Donald Trump à la Maison Blanche, le 2 décembre 2025. L’administration Trump a émis vendredi 5 décembre un document sur sa stratégie de défense nationale. Il y a un risque d’« effacement civilisationnel » de l’Europe, estime le texte publié dans la nuit de jeudi à vendredi. « Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent sera méconnaissable dans vingt ans ou moins. »
Le document de 33 pages appelle à « restaurer la suprématie américaine » en Amérique latine, et annonce un « réajustement » de la présence militaire américaine dans le monde, « pour répondre aux menaces urgentes sur notre continent, et un éloignement des théâtres dont l’importance relative pour la sécurité nationale américaine a diminué ces dernières années ou décennies ».
Washington affirme, par ailleurs, que « l’ère des migrations de masse doit prendre fin. La sécurité des frontières est l’élément principal de la sécurité nationale », affirme le document alors que Donald Trump a considérablement durci sa politique contre l’immigration.
« Nous devons protéger notre pays contre les invasions, non seulement contre les migrations incontrôlées, mais aussi les menaces transfrontalières telles que le terrorisme, les drogues, l’espionnage et la traite des êtres humains », poursuit-il.
Le Japon et la Corée du Sud sont, par ailleurs, appelés à faire davantage pour soutenir la défense de Taïwan face à la Chine. « Nous devons inciter ces pays à augmenter leurs dépenses de défense, en mettant l’accent sur les capacités nécessaires pour dissuader les adversaires » de s’en prendre à l’île, affirme le document.
La base sous-marine de l’île Longue, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, survolée par des drones
Cinq drones ont été détectés techniquement jeudi soir au-dessus de la base, qui borde la rade de Brest où se trouvent des sous-marins à propulsion nucléaire navale de très grande taille. Un dispositif de lutte contre les drones et de recherche a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs antidrones.
Vladimir Poutine promet à l’Inde un approvisionnement continu en pétrole malgré les sanctions américaines et la pression sur New Delhi
Le président russe a assuré vendredi 5 décembre qu’il continuerait à livrer du pétrole à l’Inde, malgré les sanctions imposées à New Delhi par les Etats-Unis au motif que ces importations financent la guerre russe en Ukraine. « La Russie est un fournisseur fiable de pétrole, de gaz, de charbon et de tout ce qui est nécessaire au développement énergétique de l’Inde », a déclaré M. Poutine devant le premier ministre indien, Narendra Modi. « Nous sommes prêts à continuer des livraisons sans interruption de pétrole pour l’économie indienne en croissance rapide », a-t-il poursuivi devant la presse, à l’issue d’un entretien avec son hôte.
Sans faire explicitement référence au pétrole russe, M. Modi a, pour sa part, remercié son invité pour son « soutien inflexible à l’Inde », ajoutant que « la sécurité énergétique était un pilier important et fort » de leur partenariat.
Depuis plusieurs mois, l’Inde subit la pression des Etats-Unis, qui lui reprochent de financer l’effort de guerre russe en Ukraine en continuant à acheter à Moscou son pétrole brut à des prix particulièrement avantageux.
Donald Trump a déclaré avoir obtenu la promesse de Narendra Modi qu’il mettrait un terme à ses importations de brut russe, qui représentent 36 % du volume de pétrole raffiné en Inde. New Delhi ne l’a jamais confirmé, mais ses achats ont diminué, selon la plateforme d’informations commerciales Kpler, et plusieurs groupes indiens ont annoncé qu’ils renonçaient à se fournir auprès de Moscou.
Depuis le début de la visite du président russe, MM. Modi et Poutine ont fait assaut de compliments et surjoué l’excellence de la relation historique entre leurs deux pays. Jusqu’à ce jour, l’Inde a évité d’ouvertement condamner l’invasion de l’Ukraine, tout en réussissant à maintenir ses liens avec l’Europe et les Etats-Unis.
Sur Le Monde aujourd’hui
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Oui bonjour,
C’est ce qu’écrivait Emmanuel Grynszpan il y a quelques semaines 👇
Bonjour,
La Novorossia (traduisible par « nouvelle Russie »), fait référence au territoire conquis par Catherine II au XVIIIe siècle. Cette notion est devenue, sous Vladimir Poutine, un instrument de légitimation des ambitions territoriales russes en Ukraine, transformant un héritage historique en arme diplomatique.
Ce concept apparu sous le règne de l’impératrice russe Catherine II lors des guerres russo-turques (1768-1774) désignait initialement les terres s’étendant de la mer d’Azov à la mer Noire, arrachées à l’Empire ottoman. Ces territoires, incluant Odessa, Kherson, Nikolaïev et le Donbass, furent colonisés et russifiés pour offrir à l’empire un accès stratégique aux « mers chaudes ».
En 2014, Vladimir Poutine a réactivé cette notion lors d’un discours télévisé, affirmant que « l’Ukraine, c’est la Nouvelle-Russie » et que ces régions « ne faisaient pas partie de l’Ukraine à l’époque des tsars ». Cette rhétorique s’inscrit dans une stratégie de réécriture historique visant à présenter le président russe comme le restaurateur d’un empire démembré.
Le narratif dépasse le cadre historique, pour devenir un levier identitaire mobilisant nationalisme, orthodoxie et rejet de l’Occident. Les médias d’Etat russes en ont fait une condition incontournable de toute négociation avec Kiev. En juin 2025, M. Poutine aurait ainsi déclaré à Donald Trump que « la reconnaissance de la Novorossia est impérative pour tout dialogue sérieux ».
On peut considérer que la Novorossia est bien plus qu’un concept historique : c’est une arme idéologique, une instrumentalisation de l’histoire, un héritage impérial détourné – où Catherine II incarne l’âge d’or de la puissance russe – pour servir les ambitions expansionnistes de la Russie moderne et justifier une guerre aux lourdes conséquences humaines.
Vladimir Poutine cherche à contrôler la mer Noire, privant Kiev de son accès stratégique et renforçant l’influence russe en Crimée, à vassaliser l’Ukraine, en amputant son territoire et en affaiblissant son économie, à diviser l’Occident, en exploitant les fractures au sein de l’UE et de l’OTAN sur la question ukrainienne.
Emmanuel Macron appelle à maintenir « l’effort de guerre » en faveur de l’Ukraine et accroître « la pression sur l’économie russe »
A l’occasion d’un déplacement en compagnie de Xi Jinping dans la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, le chef de l’Etat a lancé : « Il faut maintenir l’effort de guerre (…) accroître la pression en particulier sur l’économie russe. (…) L’unité entre les Américains et les Européens sur la question ukrainienne est indispensable », a-t-il ajouté.
« Il ne faut surtout céder à aucun esprit de division entre Européens et Américains. Nous avons besoin des États-Unis pour avoir la paix. Les Etats-Unis d’Amérique ont besoin de nous pour que cette paix soit robuste et durable », a-t-il dit.
Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, M. Macron, le chancelier allemand, Friedrich Merz, et d’autres dirigeants européens ont exprimé leur méfiance vis-à-vis de l’administration Trump au moment où celle-ci tente de négocier la fin de la guerre en Ukraine.
Selon Der Spiegel, M. Macron a évoqué lundi lors d’un entretien téléphonique avec ses homologues européens et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le risque « que les Etats-Unis trahissent l’Ukraine sur la question des territoires sans qu’il y ait de garantie claire en matière de sécurité ».
C’est en effet ce qu’écrit le Times : Londres est prêt à débloquer 8 milliards de livres sterling [9,17 milliards d’euros] d’avoirs russes gelés en Grande-Bretagne pour soutenir l’Ukraine.
Des projets visant à utiliser les avoirs russes gelés au Royaume-Uni pour financer l’Ukraine ont été évoqués lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’OTAN à Bruxelles mercredi, dans le cadre des négociations pour débloquer ces fonds.
La Commission européenne a présenté mercredi un plan pour financer l’Ukraine sur deux ans, mais l’une des options retenues, un recours aux avoirs russes gelés en Europe, se heurte toujours à l’hostilité de la Belgique. L’essentiel de ces avoirs de la Banque centrale russe, immobilisés en raison de sanctions décidées contre la Russie après son invasion de l’Ukraine, se trouve en Belgique. Et ce pays n’en démord pas, il se refuse à payer seul les pots cassés en cas de problème.
La proposition de la Commission européenne « ne répond pas aux inquiétudes » de la Belgique et reste « la pire des options », a affirmé mercredi le chef de la diplomatie belge Maxime Prévot. La Commission a proposé deux options visant à couvrir une partie des besoins de financement de l’Ukraine pour 2026 et 2027, estimés à 137 milliards d’euros : un emprunt européen ou une utilisation des avoirs gelés russes en Europe. « Aujourd’hui, nous proposons de couvrir les deux tiers des besoins de financement de l’Ukraine pour les deux prochaines années. Cela représente 90 milliards d’euros », a expliqué Ursula von der Leyen devant la presse. Le dernier tiers devra être assuré par « les partenaires internationaux », comme la Grande-Bretagne, le Canada ou le Japon, a-t-elle ajouté.
La décision de recourir à un emprunt européen, qui nécessite l’unanimité des Etats membres, se heurte aux réticences de certains d’entre eux et à l’opposition radicale de la Hongrie.
La Commission n’a pas caché qu’elle privilégiait dans ces conditions le recours aux avoirs russes gelés. Et pour ne pas laisser la Belgique seule affronter les risques, elle a proposé d’utiliser tous les avoirs russes immobilisés en Europe, y compris ceux se trouvant par exemple en France. Euroclear détient 210 milliards d’euros d’avoirs russes, dont 185 sont mobilisables. Quelque 25 autres milliards se trouvent ailleurs en Europe, dont 19 en France, selon une source européenne. La France a jusqu’à présent fait la sourde oreille à l’utilisation des avoirs se trouvant sur son territoire. L’Ukraine ne devrait rembourser ce prêt que si la Russie lui paie des réparations.
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Une tour de Grozny touchée par des drones ukrainiens
Une tour du complexe Grozny-City à Grozny (🚩), en Tchétchénie, a été endommagée par des drones ukrainiens. Selon la chaîne Telegram Exilenova+, la cible des drones pourrait avoir été le bâtiment du service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB) de Tchétchénie, situé non loin de la tour endommagée. Le bâtiment abrite également les bureaux du Conseil de sécurité de Tchétchénie, de la commission électorale locale et de plusieurs autres institutions.
Les autorités tchétchènes n’ont, pour l’instant, fait aucun commentaire concernant l’incident. Dans le rapport matinal du ministère de la défense russe, la région n’est pas mentionnée.
La Russie a lancé 137 drones dans la nuit de lundi à mardi, l’Ukraine affirme en avoir neutralisé 80
Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 décembre, la Russie a lancé 137 drones d’attaque de différents types contre l’Ukraine. Selon l’armée de l’air ukrainienne, 80 ont été abattus ou brouillés par la défense aérienne. Au total, 57 frappes de drones ont été recensées sur 13 sites distincts.
Un garçon de 12 ans a été tué, et deux personnes blessées, dans la localité de Vassylkivka, dans l’oblast ukrainien de Dnipropetrovsk, a annoncé Vladyslav Haïvanenko, chef par intérim de l’administration militaire de l’oblast. Un homme de 70 ans a aussi été blessé à Nikopol (📍), a-t-il précisé.
Le Kremlin « attend la réaction des Américains » après la discussion entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff
Le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, n’a pas exclu, vendredi, une nouvelle rencontre entre le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue américain, Donald Trump. « Cela pourrait être facilement organisé si nécessaire », a déclaré M. Ouchakov, cité par l’agence de presse russe TASS, précisant qu’un rendez-vous n’avait pas encore été fixé.
Il est également revenu sur la longue réunion de lundi à Moscou entre M. Poutine et l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, affirmant que « le Kremlin attend maintenant la réaction des collègues américains ».
Lors de la visite de Vladimir Poutine en Inde, Narendra Modi appelle à « retrouver le chemin de la paix » avec l’Ukraine
Le premier ministre indien, Narendra Modi, et le président russe, Vladimir Poutine, se sont retrouvés vendredi pour des entretiens destinés à resserrer leurs liens face aux pressions exercées par les Etats-Unis pour que l’Inde cesse ses achats de pétrole russe.
Devant la presse, M. Modi a salué son invité comme un « véritable ami » et s’est montré optimiste quant à une résolution pacifique du conflit russo-ukrainien. « Nous devons tous retrouver le chemin de la paix », a-t-il insisté.
« Merci pour vos efforts visant à trouver un règlement à cette situation », lui a répondu M. Poutine, louant par ailleurs les relations « profondes historiquement » et « de très grande confiance dans la coopération militaire et technique » entre l’Inde et la Russie.
La Russie dit avoir intercepté 41 drones ukrainiens dans la nuit, des attaques signalées à Syzran et dans le kraï de Krasnodar
Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 décembre, la défense aérienne russe a intercepté 41 drones ukrainiens, dont neuf au-dessus de l’oblast de Samara, neuf au-dessus de la Crimé, huit sur l’oblast de Saratov, sept sur l’oblast de Volgograd, sept sur l’oblast de Rostov, et un au-dessus du kraï de Krasnodar, a fait savoir le ministère de la défense russe.
Des vidéos publiées sur la chaîne Telegram russe Astra a fait état d’explosions à Syzran, dans l’oblast de Samara, et affirme, citant des habitants locaux, que la raffinerie y « a été attaquée et brûle ». De son côté, le maire de la ville, Sergueï Volotchenkov, a fait état d’une « attaque de drones » et de l’activation des systèmes d’alertes, sans préciser si la raffinerie avait été touchée.
Sur Telegram, le service d’urgence du kraï de Krasnodar a aussi rapporté une attaque de drones sur le port commercial de Temriouk. « Un incendie s’est déclenché », affirme-t-il, faisant état d’éléments « endommagés » dans l’infrastructure portuaire, mais précisant qu’il n’y a pas de victimes.
Le point sur la situation jeudi 4 décembre à 21 heures
- Friedrich Merz, Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens entretiennent une forte méfiance envers les représentants américains chargés de négocier la fin de la guerre en Ukraine, selon des notes relatant des propos qui auraient été tenus lors d’un appel téléphonique lundi, révélées par l’hebdomadaire Der Spiegel − qui en a transmis des éléments au Monde.
- Vladimir Poutine a estimé que les négociations en cours avec les Etats-Unis sur l’Ukraine étaient « complexes », mais qu’il fallait s’y « engager » plutôt que de les entraver, dans un entretien diffusé par une chaîne de télévision indienne. Plus tôt, il avait affirmé que la Russie « libérera » le Donbass et la Novorossia (« Nouvelle Russie ») « par la force des armes » si les Ukrainiens ne quittent pas ces territoires. « La Russie n’a pas accepté certains points des propositions de paix des Etats-Unis sur l’Ukraine », a déclaré le président russe.
- La coopération avec la Chine est « déterminante » pour mettre fin au conflit, juge Emmanuel Macron. Xi Jinping rejette toute part de responsabilité dans la poursuite de la crise ukrainienne.
- L’état-major de l’armée ukrainienne a déclaré, en milieu d’après-midi, avoir déjà recensé 131 combats l’ayant opposée aux forces russes, depuis le début de la journée ; 46 ont eu lieu dans la région de Pokrovsk, dans l’oblast de Donetsk, dans l’est du pays.
- Les unités ukrainiennes continuent de détenir la partie nord de Pokrovsk, affirme le commandant en chef des forces armées ukrainiennes. Selon Oleksandr Syrsky, les unités ukrainiennes empêchent également les forces russes de réunir des groupes d’assaut et de progresser autour de Pokrovsk et de Myrnohrad.
- Le gouvernement américain a annoncé qu’il suspendait une partie de ses sanctions à l’encontre du géant russe Lukoil pour permettre aux stations-service situées en dehors de Russie de continuer à fonctionner.
Une personne tuée dans l’oblast de Dnipropetrovsk, après une attaque russe, annoncent les autorités locales
Un homme de 41 ans a été tué après une frappe de drone russe, aujourd’hui, à Nikopol (📍), dans l’oblast de Dnipropetrovsk, dans le sud de l’Ukraine, a annoncé Vladyslav Haïvanenko, chef par intérim de l’administration militaire de l’oblast.
Bonsoir,
Vous faites probablement référence aux révélations du site irlandais The Journal, qui rapporte que quatre drones de style militaire non identifiés ont « violé la zone d’exclusion aérienne et ont volé en direction de la trajectoire de vol de l’avion du président ukrainien, Volodymyr Zelensky », alors qu’il arrivait à Dublin, lundi soir. Selon The Irish Times, les drones étaient au nombre de cinq.
« L’avion a atterri légèrement en avance sur l’horaire prévu », explique The Journal, selon qui « les drones ont atteint l’endroit où l’avion de Zelensky devait être au moment exact où il devait passer ». « Les drones ont ensuite décrit une orbite au-dessus d’un navire de la marine irlandaise, qui avait été secrètement déployé en mer d’Irlande », poursuit le site irlandais.
Même si « cette observation a déclenché une alerte de sécurité majeure, faisant craindre une tentative de perturbation de la trajectoire de vol de l’appareil », écrit l’Irish Times, plusieurs sources affirment au quotidien irlandais que l’avion du président ukrainien n’a jamais été en danger.
Selon The Journal, « des enquêtes sont en cours » alors qu’on « ne sait toujours pas qui a lancé et contrôlé les drones ni où ils se trouvent désormais ». Il rapporte également que « les services de sécurité irlandais ont déterminé que les drones présents en mer d’Irlande étaient de grande taille, extrêmement coûteux, de conception militaire et que l’incident pouvait être qualifié d’attaque hybride ». Et The Irish Times explique que « les autorités traitent [cet incident] comme une tentative potentielle de perturber les opérations aériennes plutôt qu’une tentative d’attaque contre une cible ».
Attaques hybrides : l’OTAN peut aussi se montrer « proactif », selon son général en chef
L’OTAN est capable de répondre aux attaques hybrides qui se multiplient, y compris en créant des « difficultés » à la Russie, en se montrant « proactif », a affirmé le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Alexus Grynkewich.
« Si la Russie tente de nous poser des problèmes, alors peut-être qu’il existe des moyens pour [lui] créer aussi des problèmes », a-t-il affirmé depuis le quartier général des forces alliées en Europe, près de Mons, dans le sud de la Belgique. « Nous pensons aussi à être proactifs, c’est le mot que j’utiliserais », a-t-il ajouté, en se refusant toutefois à donner plus de détails. « Je ne veux pas entrer dans les détails sur la manière dont nous pourrions poser ces problèmes », a-t-il expliqué, en soulignant que l’OTAN était une « alliance défensive » et qu’il n’y avait « rien d’offensif » dans sa réponse.
Après une série d’attaques hybrides en Europe, comme des survols de drones et le sabotage d’une ligne de chemin de fer en Pologne le mois dernier, attribués à la Russie, plusieurs responsables européens ont appelé à des réponses plus fermes de la part de l’OTAN. « Ces menaces hybrides sont un véritable problème, et je pense vraiment que nous pouvons nous attendre à davantage de situations de ce genre », a déclaré le général Grynkewich. « Nous savons que la Russie est derrière une partie de cela, peut-être pas tout, mais certainement une partie. Et l’opinion publique devrait le savoir », a-t-il encore dit.
Toutefois, a-t-il assuré, l’OTAN « maîtrise la situation » et l’opinion publique doit également savoir que ces attaques hybrides qui se multiplient ne représentent pas « une menace existentielle » pour l’Alliance, a-t-il assuré. « Cela ne compromet pas notre unité. Nous sommes capables de répondre et de gérer cela », a-t-il encore assuré.
« Il est possible que les Etats-Unis trahissent l’Ukraine » : « Der Spiegel » publie une conversation troublante attribuée à Emmanuel Macron et des dirigeants européens
Friedrich Merz, Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens entretiennent une forte méfiance envers les représentants américains chargés de négocier la fin de la guerre en Ukraine, selon des notes relatant des propos qui auraient été tenus lors d’un appel téléphonique lundi, révélées par l’hebdomadaire Der Spiegel − qui en a transmis des éléments au Monde.
« Je suis d’accord, Volodymyr [Zelensky] court un grand danger et il est possible que les Etats-Unis trahissent l’Ukraine sur un territoire sans garanties de sécurité claires », aurait notamment déclaré Emmanuel Macron lors de cette conversation.
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, cité également dans la discussion révélée par le Spiegel, aurait, peu avant les propos du président français, conseillé au président ukrainien « de faire très attention dans les prochains jours ». Les Américains « se jouent de vous et de nous », aurait-il dit.
Toujours selon les notes de cet entretien révélé par le journal, le président finlandais, Alexander Stubb, a exprimé la même méfiance. « La présence de certains dirigeants est nécessaire. Nous ne pouvons pas laisser l’Ukraine et Volodymyr seuls avec ces types », aurait-il dit à propos de Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain, et de Jared Kushner, gendre de ce dernier, dépêchés au Kremlin pour mener des négociations en début de semaine.
Selon les notes transmises par Der Spiegel, le chef de l’OTAN, Mark Rutte, a également déclaré : « Nous devons protéger Volodymyr. »
L’Elysée, pour sa part, ne confirme pas les propos du chef de l’Etat français. « Nous avons notre propre compte rendu de cet échange, dans lequel ce mot ne figure pas », a déclaré une source à l’Elysée au Monde, sans préciser de quel mot il s’agissait.
« Le président de la République a fait connaître publiquement sa position sur les négociations en cours entre la Russie et les Etats-Unis, qui n’est pas différente en privé. La position française est que rien ne doit être décidé concernant l’Ukraine et l’Europe sans qu’elles soient pleinement parties prenantes à la négociation, précise la source élyséenne. Dans ce contexte, certains aspects de la proposition américaine nécessitent encore d’être clarifiés. D’autant plus que les Américains ont récemment vu les Russes. »
Sollicités par l’Agence France Presse (AFP), la chancellerie allemande et le bureau de la présidence finlandaise ont dit ne pas vouloir commenter « des discussions confidentielles ».
On ignore pour l’heure qui a transmis les notes de cette conversation à Der Spiegel. Le journal allemand affirme pour sa part à l’AFP avoir parlé à deux participants à l’entretien téléphonique de lundi qui ont confirmé que ces citations reflétaient fidèlement les propos. Ces sources n’ont pas souhaité être identifiées, en raison du caractère confidentiel de l’appel.
Les Etats-Unis suspendent une partie de leurs sanctions contre le géant pétrolier russe Lukoil
Le gouvernement américain a annoncé qu’il suspendait une partie de ses sanctions à l’encontre du géant russe Lukoil pour permettre aux stations-service situées en dehors de Russie de continuer à fonctionner. Les transactions impliquant ces stations-service sont autorisées « pour éviter de pénaliser » leurs clients et fournisseurs, et à condition que les recettes ne soient pas transférées en Russie, selon une publication du ministère des finances américain. La dérogation court jusqu’au 29 avril 2026.
A la fin d’octobre, pour faire pression sur la Russie en guerre avec l’Ukraine, les Etats-Unis ont inscrit les deux plus grands producteurs de pétrole russes, Lukoil et Rosneft, sur leur liste noire des entités sanctionnées, un registre suivi par de nombreux pays et redouté dans le monde des affaires. Les entreprises qui travaillent avec les entités russes risquent des sanctions secondaires, qui leur interdiraient l’accès aux banques, aux négociants, aux transporteurs et aux assureurs américains, qui constituent l’épine dorsale du marché des matières premières.
L’annonce du Trésor américain survient deux jours après une rencontre à Moscou entre Vladimir Poutine et l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff.
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