L’envoyé spécial de la Maison Blanche, Steve Witkoff, et le gendre du président américain Jared Kushner ont rencontré mardi le président russe. « Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n’est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s’y emploie sincèrement », a déclaré le président russe.

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Le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, le 3 décembre 2025. - ALEXANDER SCHERBAK VIA REUTERS Le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, le 3 décembre 2025. ALEXANDER SCHERBAK VIA REUTERS

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« Il est possible que les Etats-Unis trahissent l’Ukraine » : « Der Spiegel » publie un échange troublant attribué à Emmanuel Macron et des dirigeants européens

Friedrich Merz, Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens entretiennent une forte méfiance envers les représentants américains chargés de négocier la fin de la guerre en Ukraine, selon des notes relatant des échanges qui auraient eu lieu lors d’un appel téléphonique lundi, révélées par l’hebdomadaire Der Spiegel qui les a transmises au Monde.

« Je suis d’accord, Volodymyr [Zelensky] court un grand danger et il est possible que les Etats-Unis trahissent l’Ukraine sur un territoire sans garanties de sécurité claire », aurait notamment déclaré Emmanuel Macron lors de ces échanges.

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, cité également dans les échanges révélés par le Spiegel, aurait, peu avant les propos du président français, conseillé au président ukrainien « de faire très attention dans les prochains jours ». Les Américains « se jouent de vous et de nous », aurait-il dit.

Toujours selon les notes de ces échanges révélés par le journal, le président finlandais, Alexander Stubb, a exprimé la même méfiance. « La présence de certains dirigeants est nécessaire. Nous ne pouvons pas laisser l’Ukraine et Volodymyr seuls avec ces types », aurait-il dit à propos de Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain, et de Jared Kushner, gendre de ce dernier, dépêchés au Kremlin pour mener des négociations en début de semaine.

Selon les notes transmises par Der Spiegel, le chef de l’OTAN, Mark Rutte, a également déclaré : « Nous devons protéger Volodymyr. »

L’Elysée, pour sa part, ne confirme pas les propos du chef de l’Etat français. « Nous avons notre propre compte rendu de cet échange, dans lequel ce mot ne figure pas », a déclaré une source à l’Elysée au Monde, sans préciser de quel mot il s’agissait.

« Le président de la République a fait connaître publiquement sa position sur les négociations en cours entre la Russie et les Etats-Unis, qui n’est pas différente en privé. La position française est que rien ne doit être décidé concernant l’Ukraine et l’Europe sans qu’elles soient pleinement parties prenantes à la négociation, précise la source élyséenne. Dans ce contexte, certains aspects de la proposition américaine nécessitent encore d’être clarifiés. D’autant plus que les Américains ont récemment vu les Russes. »

Sollicités par l’Agence France Presse (AFP), la chancellerie allemande et le bureau de la présidence finlandaise ont dit ne pas vouloir commenter « des discussions confidentielles ».

On ignore pour l’heure qui a transmis les notes de ces échanges à Der Spiegel. Le journal allemand affirme pour sa part à l’AFP avoir parlé à deux participants à l’entretien téléphonique de lundi qui ont confirmé que ces citations reflétaient fidèlement les propos. Ces sources n’ont pas souhaité être identifiées, en raison du caractère confidentiel de l’appel.

Les Etats-Unis suspendent une partie de leurs sanctions contre le géant pétrolier russe Lukoil

Une plateforme pétrolière Lukoil, en mer Caspienne,  en octobre 2018. Une plateforme pétrolière Lukoil, en mer Caspienne, en octobre 2018.

Le gouvernement américain a annoncé qu’il suspendait une partie de ses sanctions à l’encontre du géant russe Lukoil pour permettre aux stations-service situées en dehors de Russie de continuer à fonctionner. Les transactions impliquant ces stations-service sont autorisées « pour éviter de pénaliser » leurs clients et fournisseurs, et à condition que les recettes ne soient pas transférées en Russie, selon une publication du ministère des finances américain. La dérogation court jusqu’au 29 avril 2026.

A la fin d’octobre, pour faire pression sur la Russie en guerre avec l’Ukraine, les Etats-Unis ont inscrit les deux plus grands producteurs de pétrole russes, Lukoil et Rosneft, sur leur liste noire des entités sanctionnées, un registre suivi par de nombreux pays et redouté dans le monde des affaires. Les entreprises qui travaillent avec les entités russes risquent des sanctions secondaires, qui leur interdiraient l’accès aux banques, aux négociants, aux transporteurs et aux assureurs américains, qui constituent l’épine dorsale du marché des matières premières.

L’annonce du Trésor américain survient deux jours après une rencontre à Moscou entre Vladimir Poutine et l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff.

Vladimir Poutine estime que les pourparlers sur l’Ukraine avec Washington sont « complexes » mais qu’il faut s’y « engager »

Vladimir Poutine a estimé jeudi que les négociations en cours avec les Etats-Unis sur l’Ukraine étaient « complexes », mais qu’il fallait s’y « engager » plutôt que de les entraver, dans un entretien diffusé par une chaîne de télévision indienne.

« C’est une tâche complexe et une mission ardue que le président Trump s’est lui-même fixée », a déclaré Vladimir Poutine, dont les propos étaient traduits par India Today. « Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n’est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s’y emploie sincèrement », a-t-il poursuivi, avant d’ajouter : « Je pense que nous devons nous engager dans cet effort plutôt que d’y faire obstruction. »

Narendra Modi se dit « ravi » de recevoir son « ami », Vladimir Poutine, en Inde

Le premier ministre indien, Narendra Modi, a déclaré sur le réseau social X être « ravi d’accueillir [son] ami, le président Poutine en Inde », peu après l’arrivée de ce dernier, dans le cadre d’une visite d’Etat. Le premier ministre indien a chaleureusement accueilli Vladimir Poutine à sa descente d’avion et a publié une photo où on peut voir les deux leaders sourire lors d’un trajet commun en voiture. « L’amitié entre l’Inde et la Russie, éprouvée par le temps, a grandement profité à nos peuples », assure Narendra Modi, qui dit avoir hâte de leurs futures interactions prévues ce soir et demain.

Jusqu’à ce jour, l’Inde a évité d’ouvertement condamner l’invasion russe de l’Ukraine, tout en réussissant à maintenir ses liens avec l’Europe et les Etats-Unis. Narendra Modi a rarement haussé le ton vis-à-vis de Vladimir Poutine sur ce thème, sauf en 2022 au cours d’une rencontre en Ouzbékistan, quand il avait exigé la fin de la guerre « le plus vite possible ». Il a depuis répété à de multiples reprises son attachement à un ordre mondial « multipolaire » et résisté aux injonctions occidentales à s’éloigner de la Russie.

L’armée ukrainienne affirme toujours contrôler la localité de Dobropillia, dans le sud du pays

L’état-major de l’armée ukrainienne assure avoir toujours le contrôle de la localité de Dobropillia (📍), située dans l’oblast de Zaporijia, dans le sud du pays, à quelques kilomètres de la ville de Houliaïpole, contrairement aux « fausses informations » propagées par « la propagande russe ».

Les Ukrainiens affirment avoir éliminé un groupe de soldats russes qui avait profité des conditions météorologiques pour s’infiltrer dans le village et que celui-ci est « sous le contrôle des forces armées ukrainiennes ».

L’une des cartes publiées hier par l’Institute for the Study of War montrait que la Russie affirmait contrôler une partie de Dobropillia. Mais, celle de DeepState, réputé proche de l’armée ukrainienne, montre que l’armée russe se trouve encore à quelques kilomètres de là, selon les dernières informations collectées.

Sur Le Monde aujourd’hui

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131 combats entre forces russes et ukrainiennes depuis le début de la journée

L’état-major de l’armée ukrainienne a déclaré, en milieu d’après-midi, avoir déjà recensé 131 combats l’ayant opposé aux forces russes, depuis le début de la journée.

Comme presque tous les jours, la région de Pokrovsk (📍), dans l’oblast de Donetsk, dans l’est du pays, a été particulièrement prise pour cible. Plus d’un tiers des combats ont eu lieu dans cette zone avec 46 assauts russes, selon l’armée ukrainienne. Les Ukrainiens assurent, par ailleurs, en avoir repoussé 40.

L’état-major ukrainien rapporte également avoir subi une frappe aérienne, des bombardements et près de 100 tirs d’obus sur le front nord, au nord de Soumy (📍). L’armée ukrainienne fait également état de plusieurs attaques russes dans l’est du pays, autour de Kostiantynivka (📍), de Lyman (📍), et de Sloviansk (📍).

Près de l’oblast de Dnipropetrovsk, au sud-ouest de Pokrovsk, l’état-major de l’armée ukrainienne assure que l’armée russe a essayé d’avancer à 17 reprises, dans plusieurs localités autour d’Oleksandrivka (📍).

Dans le Sud, les Ukrainiens disent avoir recensé cinq attaques russes dans la région de Houliaïpole (📍) et une dans celle d’Orikhiv (📍). Par ailleurs, ils rapportent que les Russes ont tenté, une nouvelle fois, une percée en direction du pont Antonivsky, qui enjambe le Dniepr entre Antonivka et Olechky, à côté de Prydniprovske (📍).

Le « Wrapped 2025 » de l’Ukraine résumé par des milliers de sirènes d’alertes

Mercredi, comme chaque année, Spotify, le spécialiste du streaming musical, a livré Wrapped, la rétrospective annuelle des écoutes de ses abonnés. United24, la branche média de la plateforme du gouvernement ukrainien de levées de fonds, en a profité pour publier son propre « 2025 Wrapped » de l’Ukraine qui est basé sur les données d’Air-alarms.in.ua.

« La sirène d’alerte aérienne est devenue la bande-son de l’agression russe : un son que les Ukrainiens rêvent de ne plus jamais entendre », écrit le média, qui énumère les alertes enregistrées depuis le début de l’année. Ainsi, à Kiev, les sirènes d’alerte ont retenti 949 fois, 1 276 fois à Kharkiv, 965 fois à Dnipro, 1 497 fois à Zaporijia, 716 fois à Tchernihiv, 115 fois à Lviv, 619 fois à Odessa, 1 076 fois à Soumy, 128 fois à Ternopil, 737 fois à Poltava, 705 fois à Kherson.

Les unités ukrainiennes continuent de détenir la partie nord de Pokrovsk, affirme Oleksandr Syrsky

Vue aérienne d’une université de Pokrovsk (Ukraine), le 2 décembre 2025. Vue aérienne d’une université de Pokrovsk (Ukraine), le 2 décembre 2025.

Dans un message sur les réseaux sociaux, Oleksandr Syrsky, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, affirme, jeudi, que les unités ukrainiennes continuent de tenir la partie nord de Pokrovsk et empêchent les forces russes de regrouper des groupes d’assaut et de progresser autour de Pokrovsk et de Myrnohrad.

Selon lui, une « phase extrêmement difficile » de la défense de l’agglomération se poursuit, ce qui l’a conduit à réunir les commandants de groupements de forces, de corps, de brigades et de bataillons. Il a assuré que les troupes ukrainiennes maintiennent leurs positions dans les deux villes, tandis que l’armée russe, « indifférente à ses pertes humaines », tente de poursuivre son avancée. Le général a expliqué avoir décidé de renforcer la coordination, la rotation des unités engagées et d’améliorer les voies logistiques, l’évacuation médicale.

Parallèlement, selon le groupe ukrainien DeepState, les forces russes ont progressé dans les oblasts de Kharkiv et de Donetsk, notamment à Vovtchansk, près de Tykhe, ainsi qu’aux abords de Yampil et Novoekonomitchne.

Le Parlement suisse allège les restrictions aux exportations d’armes

Le Parlement suisse a voté jeudi en faveur d’un allégement des restrictions aux exportations d’armes du pays afin de soutenir son industrie nationale sans toutefois compromettre sa neutralité.

Les entreprises suisses seront à l’avenir autorisées à exporter des armes vers 25 pays occidentaux, tandis que les règles exigeant que les acheteurs obtiennent des autorisations pour réexporter ces armes vont être assouplies.

La Suisse n’autorise pas actuellement les exportations d’armes si les pays destinataires sont impliqués dans des conflits internes ou internationaux, de même que s’ils commettent des violations graves des droits de l’homme. L’exportation directe d’armes suisses vers l’Ukraine restera interdite.

La Chambre haute du Parlement a validé les modifications à la loi suisse sur le matériel de guerre par 31 voix contre 12, après approbation par la Chambre basse mardi.

Cette décision fait suite à des inquiétudes exprimées par l’industrie et la classe politique, qui ont craint de voir le secteur de l’armement affaibli alors qu’il perdait des commandes à l’étranger en raison des restrictions.

Le Conseil fédéral décidera de la date d’entrée en vigueur des nouvelles règles. Les modifications de la loi pourraient encore faire l’objet d’un référendum

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Le point sur la situation jeudi 4 décembre à 14 heures

  • La coopération avec la Chine est « déterminante » pour mettre fin au conflit, juge Emmanuel Macron. Xi Jinping rejette toute part de responsabilité dans la poursuite de la crise ukrainienne.
  • Vladimir Poutine affirme que la Russie « libérera » le Donbass et Novorossiya « par la force des armes » si les Ukrainiens ne quittent pas ces territoires. « La Russie n’a pas accepté certains points des propositions de paix des Etats-Unis sur l’Ukraine », a déclaré le président russe. La question des concessions territoriales par l’Ukraine reste l’un des points-clés des négociations sur lesquelles les parties n’ont pas encore trouvé d’accord.
  • L’ONU appelle la Russie à garantir « le retour sans délai » des enfants ukrainiens transférés de force. Une résolution non contraignante a été adoptée par 91 voix pour, 12 contre (dont la Russie), et 57 abstentions.
  • Ukraine, économie russe et diplomatie : Vladimir Poutine dressera le « bilan de l’année » le 19 décembre. Le dirigeant répond à des questions sur toutes sortes de sujets, qu’il s’agisse de géopolitique, de politique intérieure ou de problèmes locaux d’infrastructure ou du quotidien des Russes.
  • Donald Trump évoque une « très bonne rencontre » entre Steve Witkoff, Jared Kushner et Vladimir Poutine sur l’Ukraine. « Il voudrait mettre fin à la guerre », a déclaré le président américain à propos de son homologue russe, avant de préciser que c’était là « l’impression » qu’avait eue Steve Witkoff et Jared Kushner.
  • Le Royaume-Uni et la Norvège vont piloter ensemble une flotte de frégates pour « traquer les sous-marins russes ». Les deux pays géreront de façon « interchangeable » une flotte d’au moins 13 frégates, huit britanniques et celles commandées par Oslo.
  • Ankara appelle Russie et Ukraine à épargner les infrastructures énergétiques pour préserver la sécurité en mer Noire. Face à l’escalade des frappes en mer Noire, la Turquie met en garde contre les risques d’une crise énergétique mondiale et défend la diversification de ses approvisionnements en gaz.
  • Berlin promet une nouvelle aide de 100 millions d’euros pour l’énergie en Ukraine. Kiev finance ainsi des pièces de rechange et des équipements pour les infrastructures énergétiques détruites.
  • Dmitri Medvedev menace de considérer l’usage des avoirs russes gelés par l’UE comme un casus belli. La Commission européenne a présenté, mercredi, un plan pour financer l’Ukraine sur deux ans ; l’une des options retenues, un recours aux avoirs russes gelés en Europe, se heurte toujours à l’hostilité de la Belgique.

Ukraine, économie russe et diplomatie : Vladimir Poutine dressera le « bilan de l’année » le 19 décembre

Près de quatre ans après le début de l’offensive russe contre l’Ukraine et en pleine activité diplomatique pour trouver une issue au conflit, Vladimir Poutine fera son « bilan de l’année » le 19 décembre, en répondant à des questions de journalistes et de citoyens, a annoncé jeudi la présidence russe dans un communiqué, précisant que l’événement débutera à 10 heures. Cet exercice dure généralement plusieurs heures. Le dirigeant répond à des questions sur toutes sortes de sujets, qu’il s’agisse de géopolitique, de politique intérieure ou de problèmes locaux d’infrastructure ou du quotidien des Russes.

Ces derniers jours, Moscou s’est félicité de « succès » sur le front de la guerre en Ukraine, où ses troupes continuent de grignoter du terrain, malgré des pertes significatives. Parallèlement, les négociations de paix lancées par Washington entre Kiev et Moscou n’ont, pour l’heure, débouché sur aucune percée.

Sur le plan économique, l’explosion des dépenses militaires et les exportations d’hydrocarbures vers l’Inde et la Chine ont permis à la Russie, depuis 2022, de déjouer les prédictions selon lesquelles les sanctions occidentales massives prises contre elle feraient s’effondrer son économie.

Mais après deux années de croissance portées par l’effort de guerre, l’économie russe montre des signes de ralentissement, la Banque centrale de la Fédération de Russie (BCR) tablant sur une croissance de PIB comprise entre 0,5 % et 1 % pour 2025, alors que l’inflation reste forte.

Ce face-à-face avec la presse est organisé depuis 2001, un an après l’arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine. Il n’avait pas eu lieu entre 2008 et 2012, quand M. Poutine occupait le poste de premier ministre.

Berlin promet une nouvelle aide de 100 millions d’euros pour l’énergie en Ukraine

Le ministère de l’économie et de l’énergie allemand va transférer 100 millions d’euros, en passant par la banque publique KfW, au Fonds de soutien énergétique de l’Ukraine (UESF), fondé en 2022.

Kiev finance ainsi des pièces de rechange et des équipements pour les infrastructures énergétiques détruites. « Nous ne laissons pas les Ukrainiennes et Ukrainiens seuls. Protéger l’approvisionnement énergétique, c’est protéger les gens », a déclaré la ministre de l’économie Katherina Reiche dans un communiqué. « Dans le contexte des récentes enquêtes des autorités ukrainiennes de lutte contre la corruption, la KfW veillera strictement au respect de ses règles de conformité », précise le communiqué. « La gouvernance d’entreprise adéquate des entreprises énergétiques ukrainiennes » est ainsi « continuellement vérifiée » par le ministère.

S’ajoutant à une autre aide récente de 60 millions d’euros, la contribution allemande atteindra au total 550 millions d’euros d’ici à la fin de 2025, la plus importante du fonds, ajoute le communiqué.

Les efforts pour soutenir les infrastructures d’énergie en Ukraine se sont néanmoins compliqués avec l’éclatement d’un scandale de détournement de fonds dans le secteur, affaiblissant considérablement le président ukrainien Volodymyr Zelensky en pleine invasion russe.

Berlin est le principal soutien européen de Kiev et s’est engagé à lui verser une aide militaire de 11,5 milliards d’euros en 2026.

Bonjour

Au mois d’avril, dans un entretien avec l’agence TASS, Nikolaï Patrouchev, « conseiller » de Vladimir Poutine, a laissé entendre que la Russie conservait des vues sur les ports ukrainiens. Parmi eux, celui d’Odessa. Mais la revendication de ces pans de territoire ukrainien par le pouvoir russe est ancienne : dans l’un de ses discours, en avril 2014, Vladimir Poutine déclarait que les vastes territoires du sud et du sud-est de l’Ukraine, désignés sous le terme de Novorossia [« nouvelle Russie », notion territoriale qui court de l’embouchure du Dniestr à celle du Don, en passant par la péninsule de Crimée, lui offrant un accès à la mer Noire], ne pouvaient pas être pleinement considérés comme des terres ukrainiennes historiques.

En septembre 2022, Moscou a organisé des référendums pour annexer les oblasts ukrainiens de Donetsk, de Louhansk, de Kherson et de Zaporijia. Toutefois, les frontières des zones sous contrôle militaire russe ne correspondent pas aux frontières officielles desdits oblasts. Ces référendums ont été organisés en violation de la charte de l’ONU, sont illégaux au regard du droit international et leur résultat a été rejeté par la communauté internationale.

Russie : un Tchèque condamné à treize ans pour « mercenariat » en Ukraine

La justice russe a condamné à treize ans de prison un ressortissant tchèque accusé de « mercenariat » après avoir combattu pour Kiev sur le front ukrainien.

Dans un communiqué publié mercredi, la Cour suprême de l’oblast de Louhansk, contrôlée par Moscou dans l’est de l’Ukraine, a annoncé que ce « mercenaire » était un habitant de Prague ayant rejoint les forces ukrainiennes pour des motivations financières, avant d’être capturé par l’armée russe.

Dans un communiqué distinct, le parquet général russe précise que l’accusé, identifié sous le nom de Minh Hoang Tran, possède également la nationalité vietnamienne. Selon cette source, il est arrivé en Ukraine en mai et a été fait prisonnier sur le front en août.

Mercredi soir, la République tchèque a dénoncé cette condamnation. « En refusant de lui accorder le statut de prisonnier de guerre et en le poursuivant illégalement comme prétendu mercenaire, la Fédération de Russie a violé de manière flagrante ses obligations découlant de la IIIe Convention de Genève ainsi que du droit international coutumier concernant le statut et le traitement des prisonniers de guerre », a condamné le ministère tchèque des affaires étrangères à l’agence CTK.

La Russie considère systématiquement les étrangers combattant au sein des troupes ukrainiennes comme des « mercenaires », ce que punit la loi russe, et non comme des volontaires.

Depuis 2022, plusieurs étrangers, notamment des Britanniques, ont été jugés par des tribunaux situés dans les territoires ukrainiens contrôlés par la Russie. Au début de novembre, deux Colombiens considérés comme « mercenaires » ont été condamnés à 13 ans de prison dans la région ukrainienne de Donetsk, dont la Russie revendique l’annexion. En octobre 2024, un tribunal moscovite avait infligé une peine de six ans et dix mois de prison à un citoyen américain septuagénaire, Stephen Hubbard, pour « mercenariat » au profit de Kiev.

Xi Jinping rejette toute part de responsabilité dans la poursuite de la crise ukrainienne

Emmanuel Macron a pressé, jeudi, son homologue chinois Xi Jinping d’œuvrer à la fin de la guerre en Ukraine mais a entendu son hôte rejeter fermement toute part de responsabilité dans la poursuite de la crise ukrainienne. « La Chine soutient tous les efforts pour la paix » et « continuera à jouer un rôle constructif pour une solution à la crise » ukrainienne, a déclaré Xi Jinping. « En même temps, elle s’oppose fermement à toute tentative irresponsable visant à rejeter la faute ou à diffamer quiconque », a-t-il ajouté alors qu’Emmanuel Macron n’a publiquement formulé aucun grief.

Lors d’une apparition commune devant les médias, Macron a dit avoir « longuement évoqué » avec son homologue le conflit en Ukraine, « menace vitale pour la sécurité européenne ». « J’espère que la Chine pourra se joindre à notre appel et à nos efforts pour parvenir dans les meilleurs délais à tout le moins à un cessez-le-feu », a-t-il déclaré.

Il avait auparavant qualifié la coopération avec la Chine de « déterminante » sur l’Ukraine. Il avait plus largement reconnu l’existence de « désaccords » avec la Chine, mais avait affirmé « la responsabilité de savoir les dépasser ».

La Chine n’a jamais condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Partenaire économique et politique primordial de la Russie, elle est le premier pays acheteur de combustibles fossiles russes au monde, y compris de produits pétroliers, alimentant ainsi la machine de guerre. Des Européens l’accusent de fournir des composants militaires à Moscou, ce que dément Pékin.

Le président chinois a réservé un traitement privilégié à son homologue russe Vladimir Poutine en septembre en l’invitant, avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, à un défilé militaire géant célébrant les 80 ans de la fin de la seconde guerre mondiale.

Ankara appelle Russie et Ukraine à épargner les infrastructures énergétiques pour préserver la sécurité en mer Noire

Face à l’escalade des frappes en mer Noire, la Turquie met en garde contre les risques d’une crise énergétique mondiale et défend la diversification de ses approvisionnements en gaz.

La Turquie a prié mercredi la Russie et l’Ukraine de « laisser les infrastructures énergétiques en dehors de la guerre », après des attaques ukrainiennes contre un terminal pétrolier russe et des navires de la flotte fantôme utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales.

« Nous disons à toutes les parties, en Russie et en Ukraine : laissez les infrastructures énergétiques en dehors de cette guerre, car cela a un impact fort sur le quotidien des populations », a répété Alparslan Bayraktar, le ministre de l’énergie turc à plusieurs journalistes, dont l’Agence France-Presse (AFP).

Citant les attaques russes et ukrainiennes contre les infrastructures du camp ennemi, le ministre turc a jugé nécessaire de « maintenir les flux énergétiques ininterrompus en mer Noire, dans nos détroits, ainsi que dans les pipelines », avertissant que toute perturbation aurait des répercussions sur les marchés mondiaux.

Il y a quelques jours, l’Ukraine a lancé des drones navals contre un important terminal pétrolier russe et deux pétroliers liés à Moscou, à quelques dizaines de milles nautiques seulement des côtes turques en mer Noire. Moscou accuse, en outre, l’Ukraine d’avoir visé dans ces mêmes eaux cette semaine un troisième navire, battant pavillon russe et chargé d’huile de tournesol, ce que Kiev nie.

Interrogé, par ailleurs, sur des propos du président américain, Donald Trump, qui a appelé, à la fin de septembre, la Turquie à ne plus acheter de pétrole russe, le ministre turc a souligné que Moscou est « un fournisseur très fiable » pour Ankara. M. Bayraktar a précisé que la Russie a assuré 40 % environ de l’approvisionnement en gaz de la Turquie en 2024, contre 60 % certaines années. « La sécurité d’approvisionnement est notre priorité numéro un », a déclaré le ministre turc, affirmant toutefois qu’Ankara « ne souhaite pas dépendre d’un seul pays ou d’une seule entreprise ». Il a poursuivi : « Nous avons besoin de gaz russe, de gaz iranien, de gaz azerbaïdjanais et de nombreuses autres sources. » Il a rappelé qu’Ankara et Moscou sont en discussion pour prolonger un contrat gazier qui expire le 31 décembre.

Dmitri Medvedev menace de considérer l’usage des avoirs russes gelés par l’UE comme un casus belli

Dans une nouvelle philippique, Dmitri Medvedev, numéro deux du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie et ancien président, s’en prend à l’Union européenne (UE). La Commission européenne a présenté, mercredi, un plan pour financer l’Ukraine sur deux ans ; l’une des options retenues, un recours aux avoirs russes gelés en Europe, se heurte toujours à l’hostilité de la Belgique.

« Si l’Union européenne, dans un accès de folie, tente malgré tout de voler les avoirs russes bloqués en Belgique en accordant ce qu’on appelle un pseudo-crédit de réparation, de telles actions, pourraient être qualifiées, au regard du droit international, d’un casus belli, avec toutes les conséquences qui en découleraient pour Bruxelles et pour certains pays de l’UE », écrit, dans son style habituel, Dmitri Medvedev dans un message sur les réseaux sociaux.

Bonjour,

Vous pouvez trouver le résultat du vote sur le site ONU Info, avec le détail des 12 votes contre (Biélorussie, Burkina Faso, Burundi, Cuba, Corée du Nord, Erythrée, Iran, Mali, Nicaragua, Niger, Russie, Soudan), pour les abstentions, vous pouvez cliquer sur le lien vers X.

L’Assemblée générale des Nations unies a adopté, mercredi 3 décembre, une résolution condamnant les transferts forcés d’enfants ukrainiens vers la Russie, leurs adoptions illégales et l’effacement de leur identité. L’Assemblée générale des Nations unies a adopté, mercredi 3 décembre, une résolution condamnant les transferts forcés d’enfants ukrainiens vers la Russie, leurs adoptions illégales et l’effacement de leur identité.

La Russie a lancé 138 drones dans la nuit de lundi à mardi, l’Ukraine affirme en avoir neutralisé 114

Dans la nuit du mercredi 3 décembre au jeudi 4 décembre, la Russie a lancé 138 drones d’attaque de différents types contre l’Ukraine. Selon l’armée de l’air ukrainienne, 114 ont été abattus ou brouillés par la défense aérienne. Au total, 24 frappes de drones ont été recensées sur 14 sites distincts.

L’armée de l’air a précisé que l’offensive était toujours en cours, plusieurs drones russes se trouvant encore dans l’espace aérien ukrainien.

A Odessa, une infrastructure énergétique et un bâtiment administratif ont été touchés, ce qui a provoqué un incendie, selon Oleh Kiper, chef de l’administration militaire de l’oblast d’Odessa, qui précise que sept personnes ont été blessées.

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