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DÉCRYPTAGE - À trois mois des élections municipales, les édiles de plus de 70 ans hésitent entre briguer un dernier mandat, faute de successeurs, ou abandonner définitivement l’écharpe.
Jean-Michel Barat s’efforce de ne pas trop y penser. De ne pas ressasser cette inquiétude qui le ronge depuis déjà deux mandats. Et si sa petite commune, Jablines (Seine-et-Marne), se retrouvait sans aucun candidat en mars prochain ? « Ça fait douze ans que je répète qu’il faut que j’arrête ! Si je me fais trop de soucis, je vais encore finir par y retourner », souffle le maire de 78 ans, qui aura passé un quart de sa vie à porter l’écharpe. Pour une fois, le retraité a décidé de penser à lui. Bien sûr, beaucoup ont tenté de le retenir, dans ce village de 665 habitants. « Je ne peux plus continuer, je m’aperçois que je ne percute plus aussi vite. Maintenant, je voudrais profiter des dernières années qu’il me reste pour aller voir la mer », assure-t-il, pressé de rattraper « le temps perdu » avec ses petits-enfants.
Mais les prétendants ne se bousculent pas pour reprendre la mairie. Il y a six ans, Jean-Michel Barat avait déjà publié une petite annonce dans le bulletin…
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