Exclu. "J'ai vu concrètement à quoi l'argent sert" : Santa, marraine du Téléthon 2025, raconte les dessous de sa mission

il y a 20 hour 1

INTERVIEW - Après Mika l'an dernier, c'est Santa qui a été choisie pour être la marraine du Téléthon, à l'antenne vendredi 5 et samedi 6 décembre 2025 sur France Télévisions. À cette occasion, la chanteuse a accordé une interview exclusive à Télé-Loisirs.

Un week-end pour récolter un maximum d'argent ! Vendredi 5 et samedi 6 décembre 2025, les animateurs de France Télévision se mobilisent pour le Téléthon. Pendant ces 30 heures d'antenne, ils pourront compter sur le soutien et la volonté de Santa, marraine de l'édition 2025. Auréolée de la Victoire de la musique 2025 de l'album de l'année pour Recommence-moi, la chanteuse a bien l'intention de tout donner pour faire grimper le compteur et faire mieux que la somme d'argent récoltée en 2024. En exclusivité pour Télé-Loisirs, elle explique comment elle va s'y prendre pour faire de ce marathon télévisuel une fête célébrant l'espoir face à la maladie.

Santa : "J'espère être à la hauteur et rapporter le plus d'argent possible"

Télé-Loisirs : Après avoir chanté pendant l'émission l'an dernier, vous voici promue marraine de cette édition 2025 du Téléthon !
Santa : Quand l'AFM-Téléthon m'a appelée, ce fut à la fois un très grand honneur et une immense responsabilité. Ce choix d'être marraine, je l'ai mûrement réfléchi. Être marraine d'une aussi grosse cause et porter cet engagement avec toute la rage que j'ai en moi, mais aussi celle de cette association, c'est une immense responsabilité. Quand j'ai rencontré Laurence (Tiennot-Herment, présidente de l'AFM Téléthon, ndlr) qui m'a raconté son parcours, j'ai aussi rencontré sa rage et tout l'espoir qu'elle portait en la science, mais aussi en moi en tant que marraine, je l'ai suivie. J'espère être à la hauteur et rapporter le plus d'argent possible pour sauver des enfants.

Quelle marraine allez-vous être ?
Je n'y ai pas forcément réfléchi. Je vais être qui je suis. Même si la maladie laisse parfois une place très, très restreinte à la joie et aux réjouissances, on va la prendre. On va renverser la table, on va s'unir, parce que c'est le plus beau pied de nez que l'on puisse faire à la maladie que de se rassembler pour lutter et faire reculer la maladie.

Vous avez lancé à plusieurs reprises : "On va tout péter !" Comment allez-vous vous y prendre pour mobiliser les téléspectateurs ?
C'est vrai que je le dis car j'ai cette envie. Tous les ans, c'est un immense challenge de récolter le plus d'argent possible. J'ai visité le Généthon, j'ai rencontré une partie des "blouses blanches" et j'ai vu à quel point la recherche prend du temps et coûte énormément d'argent. Avant cette visite, je ne me rendais pas compte des moyens, humains et matériels, qu'il fallait mettre en œuvre pour faire reculer la maladie, transformer le mot "incurable" en "guérison". On s'aperçoit qu'on est à des moments charnières et que, plus que jamais, on a besoin de cet argent.

Que retenez-vous de la visite des laboratoires du Généthon ?
Déjà, je ne savais pas que j'allais être accueillie par autant de monde (chaque année, les employés accueillent le parrain ou la marraine en faisant une haie d'honneur, ndlr) donc ça a été une vague d'émotion. Je m'attendais à un petit comité plutôt sobre et j'ai été accueillie par un incroyable élan de vie. Je n'avais pas conscientisé le nombre de gens qui travaillent dans ces laboratoires, leur implication, leur abnégation même. Ce qui m'a marquée, c'est vraiment cette envie de ne pas lâcher. Oui, il y a des réussites scientifiques grâce à l'argent récolté pendant 35 ans mais, malgré les succès, ils gardent leurs objectifs et ne les lâchent pas. C'est une vraie leçon de vie !

Santa : "Lors de ce Téléthon, je m'attends à être prise dans une petite tornade d'émotions"

Vous avez également rencontré les familles ambassadrices de cette édition 2025
Oui et j'ai vu concrètement à quoi l'argent sert, à quoi la recherche sert et comment tout ce qui est mis en œuvre est un pas supplémentaire vers les progrès. C'était très intense de rencontrer ces familles, ces papas et ces mamans chez qui j'ai vu tout l'amour, toute la rage et l'envie de trouver une solution pour leurs bouts de chou. Ce qui m'a frappée chez toutes ses familles, c'est l'envie de vivre normalement, de faire en sorte que chaque jour ne soit pas une bataille, mais un accompagnement. Bien sûr, derrière chaque sourire, il y a une rage qui m'a percutée en plein cœur. Ça m'a vraiment cueillie.

Vous avez semblé très émue pendant cette journée ?
Je m'attendais à être bouleversée parce que je suis très sensible et que je sais qu'en plus, quand on parle de l'enfance, il y a une forme d'injustice qui vous prend au cœur. Et on m'a dit que ce n'était que le début et que ça allait monter crescendo. Je m'attends donc à être prise dans une petite tornade.

Le Téléthon, c'est près de 30 heures d'antenne. Vous êtes prête pour ce marathon ?
Encore une fois, je me prépare avec l'envie de tout faire péter. Même si je vais être traversée par beaucoup d'émotions, et je pense que je ne suis pas prête, il y a l'envie de ramener la gaieté et la joie. Parce que c'est ça aussi le Téléthon ! Cette gaieté qui caractérise cette association qui fait que l'on avance dans la joie, on saisit au vol les moments de réjouissance et on se réunit dans la combativité. C'est le plus important. C'est ce qui nous rend humain.

Pendue par les pieds, un piano accroché à 40 mètres de haut, au sommet d'une grande roue... Vous aimez proposer des prestations de dingue. On peut s'attendre à la même chose pendant le Téléthon ?
(Elle rit) Oui, oui, oui ! Je n'ai pas peur de ce vertige-là et j'aimerais bien ramener ça aussi dans le Téléthon. J'ai rencontré des scientifiques qui, toute la journée, gravissent des montagnes invisibles. Moi, je n'offre qu'une image, mais on a besoin de ces images pour se réunir autour de la poésie, de l'art. Oui, il va y avoir des challenges un peu vertigineux parce que ça me caractérise de vouloir toujours faire des folies. Il y aura donc beaucoup de surprises, pas mal de cascades aussi. Je ne peux pas tout vous dire mais on prépare quelque chose de spectaculaire. J'ai un projet assez ambitieux et j'espère être à la hauteur de cette ambition, et ce projet c'est : une heure, une surprise ! Pour rythmer l'émission avec du beau, de la joie et de l'émotion.

L'an dernier, le compteur a atteint les 96,5 millions d'euros. Quel est votre objectif ?
J'ai un chiffre porte-bonheur qui est le 9 donc pourquoi pas les 99 999 999 euros, et même plus ! Plus qu'un objectif, c'est mon souhait le plus cher. J'ai envie de rapporter le plus d'argent possible.

"Tant que ma voix portera et tant que je pourrai être utile, je le ferai !", confie Santa

Avez-vous demandé des conseils à d'anciens parrains ? Je pense notamment à Soprano et M.Pokora, vos collègues de The Voice Kids.
Bien sûr ! On s'envoie des messages et on communique tous les jours. J'ai aussi rencontré Mika sur des festivals cet été, qui était le parrain de l'an dernier. J'ai demandé à Pascal Obispo également et à d'autres, notamment dans les Enfoirés, qui ont participé au Téléthon. Les conseils sont différents, mais tous me disent qu'il y un avant et un après, et qu'on en sort changé.

Outre le Téléthon, vous avez rejoint les Enfoirés en 2024. C'est important de mettre votre notoriété au service de nobles causes ?
Oui, je pense même que mettre ma notoriété au service de mon engagement, c'est un acte civique. J'ai la chance d'avoir des chansons qui ont marché, d'avoir un peu de lumière sur moi en ce moment et je vais tout faire pour la redistribuer. Cet engagement, il a toujours été là. Au-delà de l'artiste, c'est un engagement humain qui est en moi. S'il peut prendre une résonance différente aujourd'hui, je donnerai toute mon énergie pour que les choses avancent. Tant que ma voix portera et tant que je pourrai être utile, je le ferai !

Depuis 2024, tout vous réussit : votre album Recommence-moi a été certifié double platine, vous avez décroché la Victoire de l'album de l’année, votre tournée cartonne. Vous vous attendiez à un tel succès ?
Alors non, on ne l'attend pas, mais on l'espère. Ce serait hypocrite de dire que l'on n'espère pas être écoutée et que sa voix résonne. Moi, je sais que ça me donne juste plus de moyens pour avoir les ambitions de le rendre, que ce soit dans mes spectacles ou lorsqu'on fait appel à moi pour donner de mon énergie. J'essaie de le prendre avec le plus de recul possible. Il ne faut pas non plus trop nourrir ce que l'on appelle l'ego parce que ça peut être un travers. J'essaie de le prendre humblement.

Quand vous avez reçu la Victoire de la musique, vous avez dédié le trophée à vos parents. C'était important pour vous ?
C'était un discours qui n'était pas préparé, mais j'avais dédié cet album à mes parents. Je pense qu'il y avait cette volonté d'avoir été témoin de beaucoup d'amour et de vouloir transmettre ce témoin. J'ai été prise dans un élan de vie et de beaucoup d'émotion parce que c'était une Victoire que j'attendais particulièrement. C'était celle que je voulais, celle d'un premier album et on ne peut pas l'avoir deux fois celle-ci. C'était un grand moment et j'ai perdu mes mots. Ça s'est fait naturellement de leur adresser parfois mes chants, mais aussi mon coeur boitant.

Vous êtes en tournée jusqu'au mois d'avril 2026, vous êtes dans The Voice Kids, au Téléthon… comment arrivez-vous à trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ?
J'ai de la chance d'avoir un entourage qui fait aussi partie de ma vie professionnelle. Beaucoup de personnes dans mon cercle amical sont dans la musique et quand on est en tournée, on est ensemble. Après, ce sont des temps. Là, je donne tout mon temps à des grandes causes parce que je pense qu'on en a grand besoin aujourd'hui où l'heure est plutôt au chaos qu'au rassemblement et j'ai envie d'œuvrer de l'autre côté. Et puis à la fin de la tournée, je prendrai le temps de réécrire, voyager, profiter de tous mes amis.

Vous avez déjà des projets pour la suite ?
J'ai besoin de cette pause pour y réfléchir. Je me souhaite d'écrire encore des chansons, de trouver de l'inspiration pour un nouvel album. Les chansons sont l'expression de ce qu'il y a en moi et il me faut ce temps-là, ce temps de paresse.

Lire l’article en entier