Fou de Dali depuis 30 ans, ce passionné expose ses trésors dans un hôtel toulousain

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« Salvador Dali n’est jamais venu à Toulouse donc avec cette exposition, je répare cette injustice », rigole Mickaël Mamou. Cet homme de 56 ans, qui travaille dans le commerce international et préside l’entreprise Mix’Art, collectionne depuis plus de trente ans des œuvres de l’artiste catalan, acquises auprès d’autres passionnés.

Du 5 décembre au 8 février, il va partager ses trésors personnels lors de l’exposition « Dali s’invite à Toulouse », installée dans les salons de l’Hôtel Albert 1er, un établissement indépendant à deux pas de la place du Capitole (entrée de 8 à 15 euros).

C’est à la mort de l’artiste fantasque en 1989 que cet habitant de Mazamet (Tarn) s’est pris d’une passion dévorante pour lui. Une amie lui présente en 2004 Enrique Sabater, secrétaire particulier de Salvador Dali de 1968 à 1981, qui possède encore beaucoup de ses créations. La rencontre lui permet d’acheter de nouvelles œuvres du Catalan aux drôles de moustaches qui le fascine tant.

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« Je vis, je suis imprégné de Dali dont l’excentricité vient du fait d’avoir vécu dans l’ombre de son frère décédé, raconte Mickaël Mamou qui a voyagé partout dans le monde sur les traces des œuvres de son idole. Ses parents lui ont donné le même prénom que son frère mort, ce qui l’a marqué pour toujours. Avec cette exposition, j’ai envie de faire découvrir sa vie personnelle, son univers et les anecdotes que je connais pour avoir côtoyé des gens qui l’ont fréquenté ».

Bronzes rarissimes

Une centaine de pièces vont ainsi être exposées dans les salons de l’Hôtel Albert 1er : des sculptures dont celle du Christ de Saint-Jean de Croix, des porcelaines, des lithographies, une aquarelle, des bas-reliefs en argent et des affiches publicitaires. Certaines œuvres sont issues de la collection Isidore Glot, la seule et unique série de bronzes reconnue. « Dali les a réalisées de sa propre main à la cire, précise le collectionneur qui vend de temps en temps les pièces qu’il possède pour en acquérir de nouvelles. On pourra aussi voir des ouvrages qu’il a faits, la plus grande collection de magazines dédiés à Dali, dont trois couvertures de Vogue et aussi des lithographies rares comme celles du jeu de tarot qu’il avait imaginé ».

Mickaël Mamou a fait le choix d’un lieu particulier pour son exposition, ne voulant pas l’enfermer dans un musée mais l’ouvrir au plus grand nombre. Ce n’est pas le premier événement de ce type pour l’Hôtel Albert 1er qui se démarque depuis plusieurs années des grandes chaînes hôtelières en mettant en avant des créateurs locaux dans son pop-up store, juste à côté.

Soucieux des artistes et des marques qu’il accueille, l’hôtel a décliné la demande de collaboration de la marque Shein, il y a quelques années, préférant soutenir des acteurs respectueux de l’humain et de la planète. « On ne veut pas être qu’un dortoir pour nos clients et nous avons compris que l’on peut être un lieu d’exposition d’artistes qui veulent sortir des sentiers battus, assure Emmanuel Hilaire, propriétaire de cet établissement familial. Certains vont venir exprès pour découvrir cette exposition, cela diversifie notre clientèle. » Mickaël Mamou sera régulièrement présent pour transmettre sa passion de l’artiste catalan.

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