
CONTRE-POINT - Face aux députés qui rechignent à voter un budget de la Sécu, le premier ministre tente de maintenir le dialogue ouvert avec tout le monde. Et demande à ses opposants de consentir au moindre mal.
Sébastien Lecornu a le sens des formules. « Je fais tourner les assiettes », a-t-il confié mercredi aux représentants du Medef. Face à des socialistes toujours plus exigeants, des soutiens déroutés ou désabusés, et un monde économique catastrophé par un retournement de la conjoncture, le premier ministre tente de maintenir le dialogue ouvert avec tout le monde, sachant qu’il suffit qu’une seule assiette vacille pour que toute la vaisselle se casse.
L’orage est de plus en plus menaçant et l’équilibre de plus en plus précaire. Dans les heures ultimes avant les votes décisifs, Lecornu sait qu’il n’est plus temps de convaincre. Il lui reste donc à contraindre. Non pas ses opposants à qui il a trop cédé pour se mettre soudain à leur résister ; mais ce « socle commun » qui rechigne à voter un budget de la Sécurité sociale qui suspend la réforme des retraites et affiche, pour l’heure, un déficit de 20 milliards d’euros - au lieu de 17 initialement envisagés.
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C’est ainsi qu’il faut comprendre…

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