Un décret du 7 juin 2023 prévoyait l’obligation d’équiper tous les logements et bâtiments d’un thermostat programmable dès 2027. Mais le ministre des Finances, Roland Lescure, a annoncé jeudi sur Bluesky le décalage de la mesure « à 2030 », afin de « laisser plus de souplesse aux ménages et aux professionnels pour s’équiper ».
Il a rappelé que « ce texte est une transposition stricte d’une directive européenne » et que ces thermostats « servent à mieux contrôler les dépenses de chauffage et donc améliorer le pouvoir d’achat et les prix de la facture des Français ».
Le gouvernement a lancé le 13 novembre dernier, jusqu’à ce jeudi, une consultation publique sur le report au 1er janvier 2030 des obligations existantes pour les bâtiments tertiaires et résidentiels, concernant l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle (BACS), de thermostats programmables et l’isolation des réseaux de chaleur et de froid.
27 millions de foyers restent à équiper
Ce pilotage connecté du chauffage pièce par pièce, dans les bâtiments publics et privés, a été instauré dans le cadre du plan sobriété du gouvernement, en 2022, à l’époque assorti d’un coup de pouce financier de l’État qui a été supprimé il y a un an en raison de risques de fraude. Ce matériel, dont environ 27 millions de foyers restent à équiper, réduit la consommation de 15 %.
La leader d’extrême droite Marine Le Pen a demandé ce jeudi au Premier ministre de faire marche arrière en annulant la mesure, regrettant sur X la « charge énorme pour nombre de propriétaires », assurant que ces thermostats obligatoires représentaient « un coût d’achat (…) entre 60 et 250 euros et un coût d’installation entre 150 et 300 euros ».
« Les Français, déjà écrasés par les prix énergétiques et la hausse ininterrompue des taxes et impôts, ne peuvent plus faire face à ces folies normatives et idéologiques », s’est-elle indignée.
« Il y aura bientôt des contrôles sur l’épaisseur des pulls, une commission chargée de vérifier l’efficacité énergétique des couettes et une obligation de cultiver une pilosité optimale pour réduire notre facture énergétique », a critiqué mercredi le président de LR, Bruno Retailleau sur X.












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