La chanteuse pop Sabrina Carpenter a jugé mardi « malfaisante et répugnante » l’utilisation de l’un de ses titres dans une vidéo diffusée sur X par la Maison Blanche, montrant des arrestations par la police de l’immigration.
« Ne m’associez jamais, moi ou ma musique, à votre programme politique inhumain », a ajouté la chanteuse, en réponse à la publication de la présidence américaine.
Dans la courte vidéo publiée par la Maison Blanche, on peut voir des personnes protestant contre la police de l’immigration, puis des agents fédéraux procédant à des arrestations, avec en fond sonore le morceau « Juno », sorti en 2024.
Pop star Sabrina Carpenter slams the White House for using “Juno” in an ICE arrest video:
“This video is evil and disgusting. Do not ever involve me or my music to benefit your inhumane agenda.” pic.twitter.com/F54LKsI9cP
« Nous ne nous excuserons pas d’expulser de notre pays des meurtriers, violeurs et pédophiles, criminels dangereux »
Une porte-parole de la Maison Blanche, Abigail Jackson, a réagi à la publication de Sabrina Carpenter en déclarant : « Nous ne nous excuserons pas d’expulser de notre pays des meurtriers, violeurs et pédophiles, criminels dangereux entrés illégalement », jugeant « stupide » toute personne s’opposant à cette politique.
Sabrina Carpenter n’est pas la première artiste à protester contre l’utilisation de sa musique par Donald Trump et ses équipes.
Le chanteur Kenny Loggins a récemment exigé le retrait d’une vidéo publiée par le président qui utilisait son hit « Danger Zone », issu du film « Top Gun », pour accompagner des images générées par intelligence artificielle (IA) le montrant en pilote de chasse, larguant des excréments sur des opposants politiques.
En 2024, Céline Dion avait condamné l’usage non autorisé de l’un de ses titres, « My Heart Will Go On », dans un clip de campagne. Même chose pour Beyoncé, la même année, avec son morceau « Freedom ».
Plus tôt ce mois-ci, la Maison Blanche a utilisé la même stratégie contre Taylor Swift, amie et collaboratrice de Carpenter. La vidéo en question mêlait le titre récent de Swift, « The Fate of Ophelia », à un montage de nombreux messages de Trump sur les réseaux sociaux dénigrant la superstar, qui avait apporté son soutien à Kamala Harris pour l’élection de 2024. Swift n’a pas commenté publiquement l’utilisation de sa musique par le président.
Plusieurs artistes confrontés à ce « pillage » Trumpien
Sabrina Carpenter rejoint de nombreux autres artistes, de Beyoncé aux Foo Fighters, qui ont condamné l’utilisation de leur musique par l’équipe Trump à des fins promotionnelles. Elle est la dernière en date à se retrouver mêlée aux efforts de l’administration Trump pour donner une tournure ironique à sa politique d’immigration restrictive.
Plus tôt ce mois-ci, la chanteuse pop Olivia Rodrigo a condamné l’utilisation par le Département de la Sécurité intérieure de sa chanson « All-American Bitch » comme bande-son d’une vidéo encourageant les personnes sans papiers à quitter volontairement les États-Unis. « N’utilisez jamais mes chansons pour promouvoir votre propagande raciste et haineuse », a-t-elle écrit dans des publications désormais supprimées sur les réseaux sociaux.
Au cours des dix mois qui ont suivi la réélection de Donald Trump, le président américain a considérablement renforcé la politique d’immigration du pays, autorisant un système massif d’arrestations, d’incarcérations et d’expulsions. Des experts en droits humains ont exprimé de vives inquiétudes concernant la détention d’enfants avec leurs parents, ainsi que l’arrestation de personnes sans inculpation ni procédure régulière. Les publications officielles de la Maison Blanche sur les réseaux sociaux célèbrent souvent ces arrestations et la peur qu’elles ont engendrée au sein des communautés immigrées à travers le pays, dans le cadre, selon Trump, d’une lutte contre la criminalité violente.
Bien que Donald Trump ait affirmé que son administration cherchait à expulser les « criminels dangereux », une enquête du Guardian a révélé que la plupart des personnes arrêtées par l’ICE n’avaient jamais été condamnées…












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