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Le docteur Salvador Plasencia n’avait pas procuré à l’acteur de « Friends » l’anesthésiant qui a causé son overdose, en octobre 2023, mais il lui en avait vendu une vingtaine de flacons dans les semaines qui ont précédé son décès.

Le Dr Salvador Plasencia arrive au tribunal avant le prononcé de sa peine dans le cadre du procès sur l’overdose de l’acteur Matthew Perry. A Los Angeles, le 3 décembre 2025. Le Dr Salvador Plasencia arrive au tribunal avant le prononcé de sa peine dans le cadre du procès sur l’overdose de l’acteur Matthew Perry. A Los Angeles, le 3 décembre 2025.

Le médecin qui avait alimenté l’addiction à la kétamine de l’acteur américain Matthew Perry, mort d’une overdose en octobre 2023, a été condamné mercredi 3 décembre à trente mois de prison. Connu pour son rôle de Chandler dans la célèbre série « Friends », le comédien, âgé de 54 ans, avait été retrouvé inconscient dans son jacuzzi. Le docteur Salvador Plasencia, qui avait plaidé coupable, est considéré comme l’un des principaux responsables de ce drame pour lequel cinq personnes sont poursuivies.

S’il n’a pas fourni la kétamine qui a tué l’acteur, il a reconnu lui avoir vendu une vingtaine de flacons de cet anesthésiant hautement réglementé dans les semaines précédant sa mort. Il risquait jusqu’à quarante ans d’emprisonnement et avait promis de renoncer volontairement à exercer la médecine.

Dans une déclaration écrite déposée auprès du tribunal, la mère de l’acteur, Suzanne Perry, et son beau-père, Keith Morrison, ont considéré que le médecin avait manqué à son devoir. « Le rétablissement de Matthew dépendait du fait que vous disiez non », ont-ils écrit.

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« Ce n’est pas un méchant. C’est quelqu’un qui a commis de grosseurs erreurs dans ses décisions médicales concernant l’utilisation non autorisée de la kétamine », ont déclaré les avocates du médecin dans un communiqué. « Les erreurs qu’il a commises au cours des 13 jours pendant lesquels il a soigné M. Perry le hanteront à jamais », ont encore écrit Karen Goldstein et Debra White.

« Je me demande combien ce crétin va payer »

Selon l’accusation, M. Plasencia a organisé l’« exploitation » de Matthew Perry après la rechute de la star dans ses problèmes d’addiction à l’automne 2023. « Je me demande combien ce crétin va payer », a écrit M. Plasencia à un autre médecin auprès duquel il se fournissait en kétamine, selon un SMS exhumé par les enquêteurs. Les flacons coûtaient environ 12 dollars aux médecins impliqués mais étaient revendus « 2 000 dollars » à l’acteur, d’après les autorités.

Matthew Perry prenait initialement de la kétamine de manière supervisée dans le cadre de sessions de thérapie contre la dépression. Mais cet anesthésiant légal, détourné par de nombreux fêtards pour ses propriétés stimulantes ou euphorisantes, l’a progressivement rendu accro.

Au sein du petit réseau qui a exploité les faiblesses de l’acteur, le Dr Plasencia a agi « sans but médical légitime », d’après l’accusation. Il injectait parfois lui-même la kétamine à l’acteur, à son domicile. Lors d’un de ces rendez-vous, la pression artérielle de Matthew Perry « a augmenté, provoquant une paralysie » du comédien, selon l’enquête. Un épisode qui n’a pas empêché le médecin de laisser plusieurs flacons supplémentaires à l’assistant de la star.

Un second médecin, l’assistant personnel de la star, un intermédiaire et une dealeuse sont également poursuivis. Tous ont accepté de plaider coupable et doivent être fixés sur leur peine dans les deux prochains mois.

Attendue mercredi prochain, la peine réservée à la dealeuse, Jasveen Sangha, sera scrutée. Connue dans les coulisses d’Hollywood comme la « reine de la kétamine », cette jet-setteuse américano-britannique a vendu le flacon qui a tué Matthew Perry.

La mort du comédien, qui avait publiquement parlé de ses problèmes d’addiction, avait choqué ses fans et suscité une pluie d’hommages à Hollywood.

Dans « Friends » (1994-2004), il a marqué toute une génération de téléspectateurs en incarnant Chandler, le pitre de la joyeuse bande de copains new-yorkais suivie par la série. Mais hors caméra, son mal-être l’a plongé dans la dépendance aux médicaments et à l’alcool.

Dans ses Mémoires publiés en 2022, il avait confié avoir suivi 65 séances de sevrage, dépensant plus de neuf millions de dollars. Il avait aussi subi plusieurs opérations chirurgicales liées à ses problèmes d’addiction à la drogue, dont une intervention au niveau du côlon en 2018, allant jusqu’à affirmer : « Je devrais être mort. »

Le Monde avec AFP

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