Offrez-vous « une promenade des parfums » au château de Chamerolles dans le Loiret

Les décorations scintillent au château de Chamerolles à Chilleurs-aux-Bois (Loiret). Ce n’est toutefois pas pour la féerie de Noël que Capucine, 14 ans, s’est laissé entraîner dans une visite dominicale en famille. « La plupart de mes copines auraient râlé ! », s’esclaffe cette élève de 3e, passionnée de parfums depuis qu’elle est toute petite et qui fera son stage en janvier chez un grand industriel de cosmétique de la région.

« On me dit que j’ai un odorat très fin. J’adorerais devenir nez pour une grande marque ou même pour un artisan parfumeur », reconnaît l’intéressée. Depuis sa restauration en 1992, ce monument qui appartient au conseil départemental du Loiret propose à ses visiteurs une « Promenade des parfums ».

Au cœur de la Cosmetic Valley, le pôle de compétitivité et coordinateur national de la filière regroupant près de 500 entreprises, cet écrin patrimonial explore l’histoire de l’hygiène et des parfums de la Renaissance à nos jours.

Au premier étage, les appartements meublés ressemblent à des cabinets de curiosité entièrement dévoués à l’art de la parfumerie (mobilier, affiches, des boîtes à poudre, vanity-cases et même un orgue à parfums…). Capucine a les yeux grands ouverts devant l’incomparable collection de flacons (Lalique, Daum ou Baccarat), qu’elle-même accumule dans sa chambre avec des affiches, des marque-pages, des boîtes à poudre ou encore des vanity-cases…

Senteurs musquées ou florales

« Ma mère m’a offert sa propre collection quand j’avais 6 ans. Depuis, je la complète quand je peux, surtout avec bouteilles ou des objets Chanel, la maison que je préfère », décrit Capucine, qui a apprécié la dimension immersive de la scénographie. Tout au long du parcours, des diffuseurs partagent leurs senteurs musquées, florales ou de grandes créations historiques comme l’eau de la Reine de Hongrie. « J’en ai trouvé quelques-unes mais j’ai encore du travail », convient-elle.

La visite se prolongera dans le magnifique parc du château, labellisé Refuges LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), décliné en de nombreux jardins géométriques, qui, le printemps venu, exhale de doux parfums de rose et d’autres plantes aromatiques exotiques.