Pavarotti « prisonnier » d’une patinoire, la folle histoire qui secoue l’Italie

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Luciano Pavarotti est décédé en 2007. Une statue lui rendant hommage a été édifiée l’an passé dans la commune de Pesaro, en Italie.

Luciano Pavarotti est décédé en 2007. Une statue lui rendant hommage a été édifiée l’an passé dans la commune de Pesaro, en Italie. Avalon/ABACA

Une statue du grand ténor italien disparu en 2007, s’est retrouvée prise au piège, de façon maladroite, des fondations éphémères de la patinoire de la ville de Pesaro, dans les Marches. La veuve du chanteur crie au scandale.

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« C’est laid», se désespère Nicoletta Mantovani, la veuve de Luciano Pavarotti, grande figure de l’Opéra italien de la seconde moitié du XXe siècle. Dans un entretien accordé au journal local Il Resto del Carlino, la compagne du ténor est revenue sur le scandale qui secoue actuellement la péninsule italienne. Il y a quelques jours, la municipalité de Pesaro, située dans la région des Marches, a installé sa traditionnelle patinoire pour la saison hivernale, à proximité du théâtre Rossini.

Mais une photographie relayée par l’édile sur les réseaux sociaux a suscité l’indignation d’une part de la population. Et surtout de la veuve de Pavarotti. Car le complexe a été installé à l’endroit précis où trône une statue de bronze du ténor, décédé en 2007. Dévoilée en grande pompe l’année dernière pour lui rendre hommage, la sculpture s’est retrouvée prisonnière, jusqu’aux genoux, des fondations éphémères de la patinoire.

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« C’est indécent », s’est offusquée Nicoletta Mantovani dans la presse italienne. Avant d’ajouter : « Je regrette que la ville ait permis une telle chose, car cela nuit à l’image de Luciano et au respect qu’il mérite. » La veuve du chanteur d’Opéra, qui avait une maison et la citoyenneté d’honneur à Pesaro, assure être complètement « bouleversée », mais aussi « déçue et en colère » de voir l’image de son défunt mari « ridiculisée » de la sorte.

Le maire présente ses excuses

Elle attaque notamment Andrea Biancini, le maire de cette ville portuaire de quelque 95 000 habitants qui, en plus d’avoir diffusé les clichés de la patinoire, a invité les visiteurs à « taper dans la main » de Pavarotti. Depuis, l’édile a présenté ses plus sincères excuses à la famille du chanteur d’Opéra, indiquant avoir « commis une erreur ». « Je n’avais aucune intention de lui manquer de respect, a-t-il déclaré au journal Il Resto del Carlino. On m’avait assuré que Pavarotti ne serait pas touché ni intégré au sol de la patinoire. »

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Le maire regrette toutefois de ne pas pouvoir arranger les choses. La patinoire doit ouvrir samedi 6 décembre, et il serait trop coûteux pour la municipalité de la démonter ou de déplacer la statue de bronze. La presse italienne, elle, a préféré en rire. Il Resto del Carlino, qui a couvert toute l’affaire, a écrit dans ses colonnes que Pavarotti était « comme un personnage de théâtre tombé au mauvais endroit... pour désormais diriger la danse des patineurs ».

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