Par LENA
Le 5 décembre 2025 à 14h45

PORTRAIT - Quiconque a fréquenté les salles obscures au cours des quarante dernières années a forcément entendu l’une de ses partitions. Aucun de ses réalisateurs ne maîtrise mieux que lui l’art d’émouvoir les spectateurs.
Par Elmar Krekeler (Die Welt)
Comment quelqu’un a-t-il pu qualifier un jour le Danube de « bleu » ? La question se pose lorsque l’on regarde par la fenêtre de l’hôtel de luxe situé derrière le Musikverein, le temple de la musique classique de Vienne où ont dirigé Brahms, Mahler et Bruckner. Le temps est gris, la pluie tombe, mais James Newton Howard adore ça. Chez lui, à Santa Monica, en Californie, il n’a jamais à se soucier de la météo : là-bas, le ciel est toujours aussi bleu que le Danube aimerait peut-être l’être.
Compositeur de musique de film, Howard a été nommé neuf fois aux Oscars. Pour faire simple, son bungalow regroupe davantage d’Emmy Awards que Brahms, Bruckner et Beethoven réunis n’ont écrit de symphonies. Quiconque a fréquenté les salles obscures au cours des quarante dernières années a forcément entendu l’une de ses partitions, écrites dans sa « salle de contrôle », une pièce équipée de plusieurs écrans, d’un bureau avec piano électrique intégré, d’ordinateurs…

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