Prostitution des mineurs, manque de professionnels… Face à un système qui craque, une nouvelle loi sur la protection de l’enfance

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Le juge aura l’obligation de rechercher dans l’entourage direct du mineur - tiers de confiance, membres de la famille proche - des opportunités de prises en charge.

Le juge aura l’obligation de rechercher dans l’entourage direct du mineur - tiers de confiance, membres de la famille proche - des opportunités de prises en charge. DimaBerlin / stock.adobe.com

DÉCRYPTAGE - Le texte qui sera présenté début 2026 mise sur la prévention et le développement de l’accueil familial pour désengorger le système. Une évolution plus qu’une révolution.

Des grands principes au pragmatisme. La nouvelle loi protection des mineurs écrite par Stéphanie Rist, ministre de la Santé et des Familles, et Gérald Darmanin, ministre de la Justice, n’augurera pas le grand soir de la protection des mineurs mais a pour but de mettre de l’huile dans les rouages d’une machine à ce point grippée qu’elle mène l’ensemble du système au bord de l’effondrement.

Prostitution des mineurs, ruptures de parcours, placements non exécutés, manque de professionnels… Le système « craque » de toutes parts, alors que le nombre de mesures de protection a atteint un niveau jamais vu. L’aide sociale à l’enfance (ASE) accompagne aujourd’hui près de 400 000 jeunes, enfants ou jeunes majeurs en situation de danger ou de vulnérabilité, victimes de violences familiales ou mineurs non accompagnés. Depuis vingt ans, ces prises en charge ont augmenté de près de 50 %. Pour les départements, pilotes de cette politique décentralisée, la facture s’élève désormais à 12 milliards. Dans…

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Le Figaro

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