Visibles sur des plages du sud de l’Angleterre depuis quelques semaines, ils pourraient s’échouer dans les prochains jours sur les côtes des Hauts-de-France. La préfecture du Nord a alerté vendredi sur une possible pollution : celle de petits granulés de plastique noirs.
« À ce stade, il n’y a pas de pollution avérée mais un arrivage pourrait être observé sur les plages des Hauts-de-France dans les jours qui viennent », ont fait savoir les autorités, citées par France 3 Hauts-de-France.
Ces billes se sont échouées ces dernières semaines sur des plages du sud de l’Angleterre, « très probablement » à cause d’un incident dans une station d’épuration d’Eastbourne (Angleterre), avait reconnu mi-novembre, la compagnie locale des eaux.
« Nous avons identifié une défaillance d’un filtre à tamis qui aurait, lors de fortes pluies, conduit à la libération dans la mer de ces billes », avait-elle expliqué.
« Elles ne doivent pas être avalées »
Southern Water, société privée responsable de la collecte et du traitement des eaux usées dans plusieurs comtés du sud, s’était dite « profondément désolée » pour le déversement de ces composants, éparpillés sur des plages et qui se comptent en « millions », estime une organisation environnementale.
Ces billes noires de quelques millimètres servent à filtrer les bactéries dans les eaux des stations d’épuration et sont très difficiles à retirer après s’être mélangées au sable et aux algues. « Elles sont en plastique inerte et non toxique. Cependant, comme tout objet en plastique, elles ne doivent pas être avalées », rappelle la préfecture du Nord. Avant de mettre en garde : « Les propriétaires de chiens doivent veiller à ce que leurs animaux ne les ingèrent pas. »
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Auprès de France 3 Normandie, le chef de projet spécialisé dans les déchets marins chez Surfrider Philippe Bencivengo, conseille « aux personnes qui les ramassent de mettre des gants pour éviter les contaminations. Dans les stations d’épuration, ces plastiques sont recouverts de bactérie ». La préfecture du Nord invite « toute personne constatant un arrivage de billes, à en informer les autorités ».
L’Agence pour l’environnement indiquait mi-novembre mener une « enquête approfondie » et examiner « les mesures réglementaires à prendre », selon la ministre déléguée chargée de l’Eau, Emma Hardy. L’organisation locale Strandliners, qui lutte contre la pollution plastique, avait alors estimé qu’il s’agissait du « pire cas de pollution par des granulés de plastique » jamais observé dans la région.












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