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La préfecture d’Ille-et-Vilaine a procédé jeudi 4 décembre au matin à l’expulsion d’une centaine de personnes installées depuis fin octobre dans le centre social Simone-Iff. Elles ont été orientées vers des hébergements temporaires.
L’intervention était attendue. Jeudi 4 décembre matin, des fourgons de police et de gendarmerie se sont rassemblés devant le centre social Simone-Iff, à Rennes. L’établissement était occupé depuis le 29 octobre par 137 migrants visés par une procédure d’expulsion à la suite d’une décision du tribunal administratif de Rennes datant du 20 novembre. Cette ordonnance les informait de l’obligation de quitter les lieux avant le 3 décembre, indique un communiqué de la préfecture.
À l’intérieur, familles, hommes, femmes et enfants, ont fait la queue devant les agents de la préfecture pour être recensés. Des bus les ont ensuite conduits vers différents sites d’hébergement temporaires situés en Bretagne. L’opération s’est déroulée dans le calme, précise la préfecture.
«Temporaire mais nécessaire»
Sur place, les migrants ont exprimé un mélange d’inquiétude et d’épuisement face à cette nouvelle relocalisation, rapporte Ouest France. Beaucoup d’entre eux avaient déjà vécu auparavant dans le campement de Maurepas installé non loin en banlieue de Rennes, avant son évacuation le 23 octobre. Tous craignent que cette solution d’hébergement soit une nouvelle fois provisoire.
Les associations sont, elles, dubitatives quant à la suite de la procédure. Fabien, bénévole de l’association Utopia 56, estime auprès des journalistes du quotidien régional présent sur place, que la situation pourrait ressembler à celle du campement de Maurepas , «un hébergement très court, suivi d’un retour à la rue». La préfecture insiste sur le caractère «temporaire mais nécessaire» de cette mise à l’abri.
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