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La Marshall Bromley 750 est une enceinte Bluetooth XXL taillée pour les festivités. Elle entend se démarquer de la concurrence par un style unique, une autonomie généreuse et une architecture sonore à 360°.
Après les barres de son Heston 60 et Heston 120, Marshall poursuit sa diversification et s’attaque cette fois au marché des enceintes de soirée avec la Bromley 750, un modèle au design ambitieux qui tranche avec la concurrence. Lourde et imposante, elle se destine avant tout à sonoriser de grands espaces et être transportée sur des événements festifs, plutôt qu’à la mobilité quotidienne.
© Les Numériques
Pensée pour rivaliser avec les références du secteur, la Bromley 750 s’appuie sur des haut-parleurs disposés à 360° et une amplification colossale, promettant une scène sonore ample et un niveau de pression acoustique élevé. Fidèle à l’esthétique de la marque, elle conserve ses emblématiques potentiomètres physiques, tout en proposant d'atypiques éclairages inspirés de l’univers scénique. Avec une autonomie annoncée à 40 h, elle compte également se placer parmi les enceintes festives les plus endurantes du marché.
Prix & disponibilité
La Bromley 750 est sortie en août 2025 au prix de 999 € dans une finition unique.
Conditions de test
La Bromley 750 a été testée avec la version 1.0.5 de son micrologiciel et l'app Marshall Bluetooth en version 3.5.4.
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ConstructionLe style sans compromis
Pensée pour la fête et les grands espaces, la Bromley 750 est l’enceinte “portable” la plus imposante jamais conçue par Marshall. Elle reprend les codes rock’n’roll emblématiques de la marque dans un format rectangulaire élancé, quelque part entre une Tufton surdimensionnée et un amplificateur de guitare grand format.
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À l’opposé des JBL PartyBox ou des Sony ULT Tower, qui misent sur un style plus ludique que réellement premium, la Bromley 750 affiche un design à la fois sobre et raffiné. Ses flancs et sa partie supérieure sont habillés d’un cuir synthétique soigné, tandis que ses grilles acoustiques métalliques et son panneau de commandes en aluminium brossé soulignent son allure haut de gamme. Marshall a aussi pris le parti d’ajouter des renforts latéraux en plastique, offrant une certaine protection en cas de chute, un atout suffisamment rare pour être souligné dans cette catégorie. L’ensemble est parfaitement assemblé, aidé par des visseries apparentes de part et d’autre de son châssis, que l’on accepte volontiers au nom de son esthétique rétro assumée.
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Avec ses 23,9 kg et 65 cm de hauteur, la Bromley 750 se positionne face à la PartyBox 520, l’un des modèles festifs intermédiaires de JBL. Il existe donc des enceintes sur batterie encore plus massives, mais notre modèle testé ici reste un produit impressionnant. Cette robustesse s’exprime dans sa structure en bois d'une densité remarquable, ne laissant apparaître aucune résonance interne, et taillée pour accueillir une architecture acoustique d'envergure. Alliant luxe et solidité, la Bromley 750 se hisse sans effort parmi les enceintes de soirée les mieux conçues du marché.
Son éclairage se démarque lui aussi de la concurrence. Une dizaine de petites ampoules diffusent une lumière jaune chaleureuse, loin des effets multicolores clinquants que l’on trouve habituellement. Comme nombre de ses semblables, la Bromley 750 est livrée avec une batterie remplaçable et se recharge à l'aide d'un câble bipolaire C7.
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PortabilitéDesign massif, mais malin
Si la Bromley 750 peut tout à fait convenir comme enceinte domestique grâce à son design passe-partout, elle n’en reste pas moins pensée pour être emportée sur des événements festifs. Compte tenu de son poids et de ses dimensions, mieux vaut toutefois disposer d’un coffre de voiture suffisamment large pour éviter d’avoir à la déplacer sur de longues distances à pied.
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Pour les trajets très courts, son transport demeure aisé grâce à sa large poignée rétractable et deux petites roulettes en caoutchouc, capables d’évoluer sans trop de difficulté sur des terrains légèrement accidentés, tels que l’herbe tondue ou la terre sèche. À noter que ces roulettes touchent à peine le sol quand l’enceinte est immobile, ce qui lui permet de reposer sur ses quatre pieds en silicone. L’enceinte demeure donc parfaitement stable sur des surfaces planes ou légèrement inclinées.
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Pour la charger dans un coffre, monter des escaliers ou simplement franchir un grand trottoir, Marshall a eu l’excellente idée d’intégrer deux poignées ultra-robustes sur chaque flanc. La Bromley 750 peut donc être portée par une seule personne… à condition d’avoir un minimum de force. Certifiée IPX4, l’enceinte résiste à quelques mésaventures en extérieur, comme la poussière ou les éclaboussures. En revanche, elle ne survivra pas à une forte pluie, malgré la présence de “systèmes d’évacuation d’eau” pour protéger les tweeters verticaux, ainsi que de solides trappes en caoutchouc dissimulant la connectique, la batterie amovible et le port d’alimentation.
Connectique & Diffusion sans-filTout le nécessaire, et plus
La connectivité de la Bromley 750 repose exclusivement sur un récepteur Bluetooth 5.3, qui se distingue par une très bonne stabilité et un appairage facilité grâce au multipoint et Google Fast Pair. En revanche, une latence mesurée à 220 ms demeure trop élevée pour éviter une perception de décalage en usage vidéoludique.
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Compatible LE Audio, cette puce permet à l’enceinte d’exploiter le codec LC3 et de rejoindre un partage audio universel via Auracast, sans nécessiter d’appairage traditionnel au préalable. À noter que Marshall n’utilise pas cette technologie pour le chaînage sans fil entre enceintes, contrairement à JBL. Le partage audio vers plusieurs Bromley 750 ne peut donc être initié qu’à partir d’une source émettrice compatible.
À cette connectivité plutôt chiche s’ajoute une connectique filaire complète, qui ouvre de nombreuses possibilités. On trouve d’abord une entrée RCA, idéale pour relier une table de mixage, un lecteur CD, une platine vinyle préamplifiée, etc. Une sortie mini-jack 3,5 mm est aussi présente pour transmettre le signal audio diffusé sur l'enceinte vers l'entrée mini-jack 3,5 mm d'une autre Bromley 750 au moyen d'un câble optionnel. Par cette méthode filaire, l'on devrait pouvoir synchroniser un nombre infini d'enceintes entre elles. Le port USB-C sert quant à lui à la fois à la recharge d’un smartphone et la diffusion filaire sans perte à partir d’un ordinateur, un très bon point.
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La Bromley 750 intègre en outre deux entrées ligne combo XLR/jack 6,35 mm pour connecter un micro et/ou une guitare. Toutefois, malgré ce que son design pourrait laisser penser, l’enceinte n’embarque pas de circuit d’amplification dédié à la guitare. L’utilisation d’un préampli ou d’une pédale entre l’instrument et l’enceinte sera donc indispensable.
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Expérience utilisateurUn contrôle (trop) à l'ancienne
Commandes
La Bromley 750 se pilote via un superbe panneau de commandes divisé en plusieurs sections et s’étendant sur toute la largeur de l’appareil. Légèrement encastré en façade et orienté vers l’utilisateur, il n’est pas aussi immédiatement accessible qu’une interface placée sur le dessus, mais ce choix permet à l’enceinte de se distinguer du design purement fonctionnel des autres modèles festifs.
On retrouve d’abord les commandes emblématiques des enceintes Marshall, à savoir un petit bouton pour la sélection des sources et l’appairage Bluetooth, un curseur cliquable pour le passage des pistes et la lecture/pause, ainsi qu’une jauge d’autonomie pratique. En hommage aux amplis Marshall, la mise sous tension se fait via un interrupteur à bascule satisfaisant à l'usage.
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Le reste des commandes repose principalement sur des potentiomètres, dont l’usage requiert une certaine familiarité avec l’anglais ou, à défaut, des notions de base en audio. Les trois premiers réglages permettent de gérer le volume, ainsi que le niveau des basses et des aigus. Nous avons apprécié ceux dédiés à l'égalisation, dont l’incrémentation crantée “à 11” rend le réglage de la tonalité particulièrement pratique. Trois autres potentiomètres contrôlent le volume des instruments connectés aux entrées combo XLR/jack 6,35 mm et permettent d’y appliquer des effets sonores tels que du delay ou de la reverb. Notons la présence d’indicateurs de clipping, idéaux pour éviter d’introduire de la distorsion. Le dernier potentiomètre, dont nous parlerons plus en détail dans la section audio, agit sur la compression dynamique.
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Enfin, un autre petit bouton permet de gérer l’éclairage (éteint, clignotement aléatoire, allumage continu ou synchronisation avec la musique), tandis que le bouton multifonction M offre la possibilité d’assigner un effet lumineux stroboscopique. Celui-ci n’a que peu d’intérêt, car il ne s’illumine que quelques secondes avant de s’éteindre.
Application
En association avec la Bromley 750, l’app Marshall Bluetooth (iOS, Android) se révèle étonnamment limitée. Elle permet seulement de gérer le volume, sélectionner la source, personnaliser le bouton M, activer Auracast et programmer la mise en veille. On aurait apprécié a minima un égaliseur à bandes plus précis que de simples potentiomètres, ainsi que la possibilité de contrôler les jeux de lumière à distance. Hélas, ces fonctionnalités basiques font défaut.
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AudioUne architecture en roue libre
Conçue pour diffuser un son à 360°, la Bromley 750 embarque pas moins de huit haut-parleurs répartis autour de son châssis. L’avant et l’arrière adoptent une architecture identique avec un woofer de 25 cm associé à un tweeter de 2,5 cm. Les médiums sont confiés à deux haut-parleurs de 13 cm placés sur les côtés, tandis que deux mini-tweeters de 2 cm situés sur la partie supérieure se chargent des plus hautes fréquences. L’enceinte adopte une charge close et entend délivrer une puissance de 500 W.
Avant d’aborder ses performances sonores, il est important d’expliquer pourquoi notre courbe de réponse en fréquences apparaît si chaotique et peu représentative de la réalité. Du fait de l'étrange disposition des haut-parleurs, aucun positionnement par rapport à l'enceinte ne nous permet de percevoir l'intégralité des informations sonores. Une absence totale de directivité contraignante à l'écoute, qui a évidemment causé des problèmes à la mesure. Nous vous conseillons donc de lire cet article dans lequel nous partageons l'expérience.
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Pour juger de son équilibre tonal, nous nous plaçons debout face à l’enceinte posée au sol. Bien qu’imparfaite, seule cette position permet d’apprécier ses tweeters verticaux, donc un minimum de détails dans l’aigu.
Une chose est sûre, l’ADN sonore de Marshall est respecté avec un certain embonpoint sur toute la plage des graves et des hautes fréquences réglées pour offrir un rendu “live”. Cependant, l’exécution n’est pas franchement convaincante par rapport à d’autres spécimens du britannique. L’enceinte peut atteindre sans peine 110 dB (1 kHz @ 1 m) et délivrer un grave très puissant dans un espace généreux, mais sa précision laisse à désirer, car une accentuation en roue libre autour de 100 Hz occulte la définition des très basses fréquences. Les enregistrements axés sur le sub manquent alors de profondeur et de contrôle, souffrant d’un aspect à la fois boomy et flou. Un immense creux à 200 Hz tente de contenir cet excès, mais il n’est pas suffisant pour empêcher un léger débordement sur le bas-médium, quant à lui restitué sur les côtés de façon assez hasardeuse et lointaine.
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Les tweeters positionnés verticalement procurent une sensation de hauteur bienvenue aux instruments les plus fins et détaillés, mais ne parviennent pas vraiment à faire oublier que l’enceinte est au sol. Ils ont également tendance à surexposer les très hautes fréquences, ce qui confère une certaine brillance au rendu. Les charleys, cymbales et sibilance ne sont exacerbées que dans une mesure acceptable, mais le côté démonstratif est bien présent. Combiné aux basses gonflées et peu contrôlées, ce caractère a tendance à masquer partiellement les composantes graves des éléments fondamentaux. Le médium est toutefois bien présent, mais manque de corps, ce qui donne aux caisses claires et aux riffs de guitare un rendu trop fin et nerveux. Par ailleurs, si l’effet n’est pas suffisamment prononcé pour totalement dénaturer les timbres, les voix peuvent paraître légèrement réverbérantes et chuintantes.
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Ce caractère énergique, voire légèrement artificiel, a tendance à tomber dans l'agressivité à volume élevé à cause d'une distorsion croissante dans la seconde moitié du spectre. Une situation heureusement rare, l’enceinte délivrant déjà toute sa substance dans une grande pièce sans jamais nécessiter de dépasser 60 % de son volume. Ne s’effondrant pas réellement avant 103 dB, les basses bénéficient quant à elles d'une tenue remarquable.
Quelques ajustements permettent toutefois d’améliorer légèrement la situation. Le potentiomètre Sound Character, réglé par défaut sur 5, applique déjà une compression dynamique. En le tournant de quelques crans vers la position Dynamic, puis en augmentant légèrement le volume, on retrouve un médium un peu plus naturel. En revanche, pousser le réglage vers Loud est déconseillé, car cela resserre encore davantage une réponse déjà déséquilibrée et introduit de la distorsion. Enfin, réduire l’aigu de deux ou trois crans via l’égaliseur frontal peut atténuer la brillance, mais pas totalement corriger le problème.
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En somme, la Bromley 750 souffre d’un réglage tonal globalement déséquilibré, car on ne sait jamais vraiment où se positionner pour l'écouter dans les meilleures conditions. Si elle excelle dans un usage festif grâce à sa puissance et sa diffusion omnidirectionnelle, elle n’est clairement pas recommandée pour une écoute attentive.
AutonomieDu gros son, jour et nuit
Marshall promet plus de 40 h d'autonomie pour la Bromley 750, sans préciser le niveau sonore et les réglages effectifs. Éclairages éteints et à 50 % de son volume, ce qui correspond à un niveau d'écoute déjà très confortable de 85 dB, l'enceinte est restée allumée 32 h. Elle atteindrait donc potentiellement les 40 h annoncées à un volume seulement légèrement inférieur. Des performances tout à fait honorables, d'autant plus que la JBL PartyBox 520 ne tient que 11 h dans les mêmes conditions.
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Points forts
Son très puissant, bon niveau de détail dans l'aigu.
Construction robuste et premium.
Connectique ultra complète, prise en main aisée.
Éclairages chaleureux, potentiomètres de qualité.
Roulettes solides, poignées latérales pratiques.
Points faibles
Manque de précision dans les basses et médiums.
Absence totale de directivité, son voilé en frontal.
App peu fournie, contrôle à distance limité.
Châssis lourd et imposant.
Conclusion
Note globale
Comment fonctionne la notation ?
La Marshall Bromley 750 fait sensation grâce à sa construction irréprochable, des potentiomètres bien conçus et ses éclairages de bon goût. Sa connectique complète ajoute à son attractivité, tandis que ses poignées latérales lui permettent de marquer un point face à la concurrence. Pensée pour animer les soirées, elle dispose de la puissance nécessaire pour sonoriser de grands espaces et peut compter sur une autonomie généreuse pour tenir la cadence. On reste néanmoins sur notre faim côté performances sonores. Outre un équilibre global perfectible, son architecture acoustique déstructurée et beaucoup trop omnidirectionnelle lui fait perdre en polyvalence.
Face à la concurrence
La Marshall Bromley 750 réunit tout de ce que l’on attend d’une enceinte de soirée : construction robuste, connectique complète et tout le nécessaire pour un déplacement ponctuel. Face à la JBL PartyBox 520, proposée à un tarif inférieur, elle parvient même à se distinguer grâce à une autonomie bien plus confortable et un design plus soigné. En revanche, son application mobile trop limitée et son équilibre sonore perfectible laissent un avantage à sa rivale, qui se montre plus maîtrisée sur l'essentiel. Au-delà de son esthétique séduisante, la Bromley 750 reste avant tout recommandable pour ceux qui recherchent une enceinte capable de tenir un jour et une nuit sans faiblir.
Sous-Notes
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Construction
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Portabilité
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Connectique & Diffusion sans-fil
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Expérience utilisateur
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Audio
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Autonomie

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