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Après avoir découvert un problème de logiciel en lien avec les radiations solaires, Airbus a contraint ce vendredi plusieurs milliers d’avions à ne plus voler. L’avionneur applique là un principe de risque zéro.
Par Louis Valleau, avec Damien Licata CarusoLe
29 novembre 2025 à 15h36
, modifié le 29 novembre 2025 à 16h34

Des appareils cloués au sol pendant plusieurs heures, de nombreux passagers sur le carreau et de multiples questions. Dont une majeure : pourquoi Airbus a-t-il empêché ce vendredi 6 000 A320 de voler pour changer d’urgence un logiciel de commandes vulnérable aux radiations solaires ? Selon l’avionneur, une analyse d’un incident technique survenu fin octobre aux États-Unis a « révélé que des radiations solaires intenses pourraient corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol ». Ce samedi, la situation revenait progressivement à la normale.
Au cœur du problème, le calculateur profondeur-ailerons (ELAC), essentiel pour le bon fonctionnement d’un A320, « en grande partie géré par les calculateurs », comme nous l’explique l’ex-pilote et spécialiste des questions d’aéronautique Michel Polacco. C’est cet appareil - qui sert d’intermédiaire entre le poste de pilotage et l’appareil - qui peut être touché par les radiations solaires. S’il est fabriqué par Thales, ce dernier assure pour autant que « la fonctionnalité dont il est question est portée par un logiciel qui n’est pas de sa responsabilité ».












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