Ukraine : "aucun compromis" trouvé sur les territoires occupés lors de la rencontre à Moscou

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Les intenses discussions diplomatiques menées depuis plusieurs jours n’ont toujours pas permis de trouver de compromis sur la question qui pourrait résoudre ou enliser définitivement le conflit en Ukraine : celle de l’avenir des territoires occupés par la Russie, qui représentent 19 % du pays. Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio salue tout de même "des progrès", tandis que le Kremlin s’est félicité d'"une discussion constructive" après une rencontre à Moscou entre Vladimir Poutine et l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff. Est-ce vraiment un bon signe pour l’Ukraine ? Pendant ce temps, Emmanuel Macron se rendra à Pékin ce 3 décembre, et fera des négociations pour la paix en Ukraine l’une des priorités de ses requêtes à la Chine.

Les infos à retenir :

⇒ "Aucun compromis" trouvé lors de la rencontre entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff

⇒ Accord au sein de l’UE pour y interdire le gaz russe à l’automne 2027

⇒ L’Ukraine au menu d’une visite d’Emmanuel Macron en Chine

Les territoires occupés continuent de bloquer

"Aucun compromis" n’a été trouvé mardi sur l’épineuse question des territoires ukrainiens occupés par la Russie à l’issue de la rencontre à Moscou entre Vladimir Poutine et l’émissaire américain Steve Witkoff, venu présenter le plan de Washington pour mettre fin à près de quatre ans de guerre. Les deux hommes ont discuté près de cinq heures au Kremlin du projet récemment ajusté après des consultations avec Kiev.

Sur la question des territoires occupés par la Russie en Ukraine, qui représentent environ 19 % du pays, "aucune solution de compromis n’a encore été choisie", même si "certaines propositions américaines peuvent être discutées", a précisé le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. Il a toutefois salué une discussion constructive et la volonté des deux parties de poursuivre leurs efforts.

Washington fait état de "quelques progrès" dans les discussions

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a fait état de "quelques progrès" dans les négociations avec la Russie pour tenter de trouver un accord mettant fin à la guerre en Ukraine, lors d’un entretien diffusé mardi. "Ce que nous avons essayé de faire, et je pense que nous avons fait quelques progrès, est de déterminer ce qui pourrait convenir aux Ukrainiens et leur donner des garanties de sécurité pour l’avenir", a-t-il déclaré sur la chaîne Fox News.

Après leur entretien avec les Russes à Moscou, Steve Witkoff et Jared Kushner pourraient rencontrer mercredi en Europe une délégation de Kiev, selon une source ukrainienne à l’AFP.

Accord au sein de l’UE pour y interdire le gaz russe à l’automne 2027

Un accord a été trouvé entre eurodéputés et Etats européens pour interdire toutes les importations de gaz russe dans l’UE à l’automne 2027, ont-ils indiqué dans la nuit de mardi à mercredi. C’est un compromis entre le Parlement européen, qui souhaitait une interdiction plus rapide, et les Etats membres qui voulaient prendre un peu plus de temps.

Pour les gazoducs, l’interdiction des contrats de long terme, les plus sensibles car ils courent parfois sur des dizaines d’années, entrera en vigueur le 30 septembre 2027, sous réserve que les stocks soient suffisants, et s’appliquera au plus tard le 1er novembre 2027. Pour le gaz naturel liquéfié, le GNL, l’interdiction des contrats longs s’appliquera dès le 1er janvier 2027, conformément aux annonces de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour sanctionner la Russie. Pour les contrats courts, l’interdiction s’appliquera à partir du 25 avril 2026 pour le gaz naturel liquéfié et du 17 juin 2026 pour le gaz acheminé par gazoduc

L’exécutif européen a opté pour une proposition législative plutôt que des sanctions, car elle peut être adoptée à la majorité qualifiée des Etats membres. Le but est d’éviter un veto de la Hongrie et de la Slovaquie, considérées comme proches de Moscou et fermement opposées à ces mesures.

L’Ukraine au menu d’une visite d’Emmanuel Macron en Chine

Le Président français entame ce mercredi sa quatrième visite d’État en Chine afin de défendre les intérêts français et européens. Sujet prioritaire, l’Ukraine sera abordée, et par ricochet la sécurité du Vieux continent, alors que les discussions s’intensifient pour tenter de mettre fin aux hostilités avec la Russie. Emmanuel Macron va appeler une nouvelle fois Xi Jinping à "peser" sur la Russie, partenaire stratégique de la Chine, pour la "convaincre" d’accepter un cessez-le-feu. Si elle appelle régulièrement à des pourparlers de paix, la Chine n’a toutefois jamais condamné Moscou pour l’invasion de l’Ukraine et revendique une neutralité dans ce dossier.

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