C’est la définition même de la rentabilité. Comme chaque année, à l’approche des fêtes de fin d’année, le tube « All I Want For Christmas Is You » de Mariah Carey envahi les ondes et les antennes du monde entier, et bien évidemment les réseaux sociaux.
Sorti le 1er novembre 1994, cette chanson est devenue un incontournable de Noël, traversant trois décennies sans jamais se démoder, au plus grand bonheur de la chanteuse américaine… et de ses finances.
Selon Billboard, ce titre véritable phénomène de fin d’année aurait par exemple rapporté entre 2,3 et 2,8 millions d’euros en 2022 grâce aux téléchargements et aux écoutes en streaming, sans compter d’autres sources de revenus potentiellement lucratives comme les émissions spéciales de Noël à la télévision.
D’année en année, la popularité du titre qui cumule près de 2,3 milliards d’écoutes sur la seule plate-forme de streaming Spotify, ou encore plus de 800 millions de vues sur YouTube, ne cesse d’augmenter.
En effet, le nombre total d’écoutes en streaming aux États-Unis a atteint 249 millions en 2023, contre 167 millions de 2019, soit une hausse d’environ 49 %, selon Luminate, qui suit les données de l’industrie musicale.
Environ 8 000 euros de gains par jour
Cité par CNBC, le cabinet Manatt, Phelps & Phillips, spécialisé dans le droit de l’industrie musicale, estimait l’année dernière que ce tube génère 2,9 millions d’euros par an, soit 90 millions en 31 ans d’existence. « Cette chanson est une véritable machine à fric », commente auprès de du média américain George Howard, ancien président du label Rykodisc et consultant en évaluation des droits d’auteur musicaux.
Des chiffres stratosphériques qui permettent à Mariah Carey de toucher en moyenne 8 000 euros par jour depuis la sortie du titre à la longévité exceptionnelle, tout en sachant que cela n’inclut pas par exemple les revenus engrangés par ses partenariats publicitaires.
Il est toutefois important de noter que l’écosystème des droits d’auteur musicaux est complexe et que la chanteuse ne perçoit pas 100 % de ces revenus. Si les conditions de contrats de redevance de Mariah Carey ne sont pas connues, la chanteuse perçoit une part plus importante des revenus que la plupart des artistes car elle est créditée comme seule interprète, mais aussi comme co-auteure et coproductrice du titre.
« Il est rare de voir autant de crédits », explique George Howard. « Carey détient à la fois les droits d’auteur de la chanson et de l’enregistrement sonore, elle est donc rémunérée des deux côtés », précise le spécialiste.












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