VIDÉO. Déménager la capitale : le projet fou du président iranien pour remédier à la crise environnementale

Pénurie d’eau, pollution, surpopulation : l’Iran songe à déménager sa capitale. Le pays connaît l’une de ses pires sécheresses depuis des décennies et les habitants font face à une pénurie d’eau. « C’est le résultat de décennies de mauvaise gestion, d’un manque de prévoyance et de défaillances dans la planification », explique Kaveh Madani, directeur de l’institut de l’université des Nations unies pour l’eau, l’environnement et la santé.

Au-delà du stress hydrique, la ville est touchée par des embouteillages monstres et une pollution atmosphérique record. Pour résoudre la situation, le chef d’État iranien Masoud Pezeshkian souhaite déménager la capitale au sud du pays. « La réalité est que nous n’avons pas le choix. Ce transfert est une nécessité. Nous ne pouvons pas surcharger cette région avec davantage de population et de constructions », tonne-t-il. Un projet dans les tuyaux depuis les années 1990.

La région privilégiée pour établir la nouvelle capitale est celle de Makran, près du détroit d’Ormuz, une zone stratégiquement clé. L’idée serait d’y développer le port de Chabahar, proche du Pakistan.

Cette ville a un accès direct à la mer et aux couloirs internationaux du commerce maritime, ce qui en fait une excellente candidate au titre de nouvelle capitale.

Un tel transfert nécessiterait un investissement astronomique de l’Iran, qui se remet à peine d’années de sanctions économiques internationales. Pour l’historien spécialiste de l’Iran Jonathan Piron, l’idée est « chimérique ».