La déception puis la colère. Ce sont les émotions sans doute ressenties par Lou Jeanmonnot ce mardi 2 décembre. La biathlète française, cheffe de la délégation des Bleues, a pris, mardi, la 4e place, de la première course individuelle de la saison de Coupe du monde de biathlon (Suède). Au pied d’un podium qui lui tendait les bras. La pire des places.
Un classement qui a provoqué la colère et la haine d’un parieur qui avait sans doute misé sur une victoire ou un podium de la lauréate du petit globe l’hiver dernier. Sur les réseaux sociaux, cet individu lui a adressé un message menaçant, haineux, écœurant.
« Tu sais vraiment je te souhaite juste une chose c’est la mort à toi et ta famille, rien d’autre que la mort. Je vais croiser les doigts pour que tu meurs (sic) », crache-t-il.
« Friendly reminder »
Habile sur les skis, précise à la carabine, Lou Jeanmonnot vise également juste avec les mots. Elle l’a prouvé en lui répondant avec malice et intelligence. Un petit « friendly reminder » (« rappel amical » en français), publié dans une story sur son compte Instagram. Un post titré « pour ta santé financière et ma santé mentale ».
En reprenant le message de l’individu anonyme, la biathlète de 27 ans lui rappelle que, capture d’écran d’articles à l’appui, seulement moins de 3 % des parieurs font des profits au-delà de six mois tandis qu’entre 78 et 85 % des parieurs perdent de l’argent sur une année. Pendant ce temps les sites de paris engrangent des sommes folles.
Le sujet des paris sportifs gangrène de nombreuses disciplines et de nombreux athlètes depuis des années. Ce n’est d’ailleurs pas la première que la Française est victime de telles pratiques. En début d’année, après sa quatrième place lors de la poursuite femmes à Nove Mesto (République tchèque), elle avait déjà révélé avoir reçu des messages de haine.












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