Champions Cup : «C’est de la politique...» Toulon enrage après le forfait imposé à Ollivon, commotionné contre l’Australie

Charles Ollivon, le troisième-ligne international du RCT. Icon Sport / Icon Sport

Le troisième-ligne toulonnais Charles Ollivon a été déclaré forfait vendredi pour le déplacement de son équipe à Édimbourg dimanche pour la première journée de Champions Cup, après un entretien avec un médecin indépendant, une décision qui a provoqué l'incompréhension de son entraîneur. Le flanker toulonnais n'a pas été autorisé à reprendre la compétition après sa commotion cérébrale subie avec le XV de France face à l'Australie le 22 novembre.

«On l'a sorti de l'équipe», a donc confirmé Pierre Mignoni, en conférence de presse, soulignant que pourtant le joueur «était apte jusqu'à mercredi», après avoir respecté l'habituelle période de repos obligatoire pour ce genre de blessure et avoir repris l'entraînement en début de semaine. «On a suivi le protocole de reprise de Charles Ollivon après sa commotion, qui n'avait pas été détectée tout de suite», a rappelé le manager toulonnais : «Nous avons pris le relais, nous l'avons rétabli et il était 100% apte à s'entraîner et le joueur lui-même disait qu'il était prêt à jouer».

C’était un protocole commotion malheureusement classique. Il était considéré comme apte à jouer

Pierre Mignoni

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«C'était un protocole commotion malheureusement classique. Il était considéré comme apte à jouer», a-t-il insisté. Mais Charles Ollivon a donc finalement été déclaré inapte après un dernier test mercredi, en visioconférence. «Un médecin extérieur doit aussi valider la reprise du joueur. (...) Cette personne-là a dit non. Elle doit certainement avoir des raisons, (....) elle a certainement raison. (...) Mais à partir du moment où il est apte, je considère que c'est de la politique», a dénoncé Pierre Mignoni.

«La première chose est de protéger le joueur, la commotion est un vrai sujet, il est hors de question de faire jouer quelqu'un qui n'est pas à 100%», a reconnu Mignoni: «Mais à un moment donné c'est comme pour les protège-dents connectés. Parfois ça marche et parfois ça ne marche pas. On est donc dans la politique, on se couvre». «Sauf que nous, nous ne sommes pas là pour nous couvrir. Nous sommes là pour protéger les joueurs dans un premier temps, et pour performer dans un second temps. C'est-à-dire gagner avec des joueurs capables de jouer», a conclu l'ancien demi de mêlée.