Coupe du monde 2026 : « Écrire la plus belle histoire possible », confie Didier Deschamps après le tirage au sort

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Didier Deschamps est apparu assez détendu, environ une heure après le tirage au sort, lorsqu’il s’est présenté devant une vingtaine de journalistes français, sous une tente du Kennedy Center, à Washington. Il a balayé tous les sujets du moment. Morceaux choisis.

Que pensez-vous du groupe dont vous avez hérité ?

DIDIER DESCHAMPS. C’est un groupe solide, dense. Il fait partie des plus difficiles, si ce n’est le plus difficile. Mais c’est la Coupe du monde. On sait à quoi s’attendre.

Le Sénégal n’est pas forcément un très bon souvenir pour les Bleus…

Vous avez toujours de bons souvenirs ! Je n’étais pas là, j’étais devant la télé. Pour les Sénégalais, c’est un bon souvenir. Il y a un rapport fraternel entre les deux pays. Beaucoup sont des binationaux et sont passés par le France. Quand ils nous rencontrent, il y a une motivation supplémentaire. Ils jouent dans les meilleurs clubs, et ça fait une équipe nationale compétitive.

Cette défaite de 2002 ne va pas peser dans les têtes ?

23 ans, peser ? Si j’avais écouté les commentaires avant le Qatar, le champion en titre devait rentrer à la maison sans même devoir jouer. Chaque Coupe du monde a son histoire, on doit écrire la plus belle possible. On est l’équipe de France, avec un statut, et des attentes importantes. Mais il faut avoir le respect et l’humilité nécessaires dès le début de la compétition avant de gravir la montagne et d’arriver au sommet. Les premières étapes seront difficiles.

En comment jugez-vous la Norvège ?

Je ne vous dirai pas quelque chose de différent concernant la Norvège, avec Haaland et Sorloth devant, et qui a réalisé une très bonne campagne de qualifications. Avec une capacité à marquer énormément de buts, et qui fait partie des très bonnes équipes européennes. Il faudra avoir de l’ambition tout en gardant l’humilité nécessaire. Surtout, on devra être performant dès le départ avant de penser à la suite.

Vous allez jouer sur la côte est des États-Unis. Que cela vous inspire-t-il ?

Ça aurait pu être pire ! On est dans un secteur bien défini. Les températures peuvent y être élevées, et il n’y a pas de stade couvert. On attendra de connaître les horaires de matchs. Avec le décalage avec la France (NDLR : 6 heures), on risque d’avoir des heures peu habituelles, en début d’après-midi. Faudra s’adapter.

Avez-vous progressé dans votre recherche de camp de base ?

Étant tête de série, on est prioritaire pour le choix. Faudra voir si on joue deux matchs dans le même stade. Mais on va faire en sorte d’avoir des infrastructures de qualité, que ce soit en termes d’hébergement et de terrain d’entraînement. C’est compliqué car toutes les structures sportives ne seront pas disponibles car les clubs auront repris leur saison. Il faut ratisser large. On n’est pas obligé d’être dans le luxe mais dans le confort et quelque chose de fonctionnel. Il faudra faire en sorte aussi de réduire les déplacements pour limiter la fatigue.

« C’était une cérémonie à l’américaine »

Comment allez-vous préparer la venue de l’équipe de France aux États-Unis ?

Il y a beaucoup de choses à régler avec mon staff. Il y aura cette tournée en mars (NDLR : matchs face au Brésil et la Colombie à Boston et Washington). On va ensuite se focaliser sur la préparation d’avant compétition. On n’aura pas beaucoup de temps mais notre premier match sera le 16 juin, ce qui nous laisse un peu plus d’espace. On pourra jouer deux matchs amicaux en juin et on les fera certainement en France pour avoir le contact avec notre public. On l’a toujours fait quand on part sur un continent aussi lointain. Nos supporters, avec le voyage qui est long et les prix très élevés, ne pourront malheureusement pas tous se déplacer. Ce contact avant de partir, c’est important pour l’équipe de France et les joueurs.

Êtes-vous inquiet de la chaleur attendue l’été prochain ?

La chaleur est un sujet, comme les distances, les jours de récupération, les distances… Tout est important ! Des membres du staff viennent de passer une semaine ici pour tenter de débroussailler et étudier les options. On va approfondir à partir de dimanche pour valider notre camp de base.

Qu’avez vous pensé de la cérémonie de tirage au sort ?

C’était une cérémonie à l’américaine. C’était le show. Ça plaira ou pas mais nous, on est sportif, on s’adapte. Ça a mis du temps, quand même, à démarrer ! La cérémonie a été assez longue.

Avez-vous trouvé normale la remise du prix de la paix à Donald Trump ?

Ce n’est pas à moi de dire cela. Nous, on s’occupe du sportif. On sait où on vient, on sait où auront lieu les prochaines coupes du monde. Ça ne dépend pas de nous. Le contenu des discours, je n’ai pas envie de rentrer là-dedans aujourd’hui. La Coupe du monde, c’est l’événement planétaire, et donc on y trouve un peu de tout, comme en politique !

Il s’agissait de votre dernier tirage au sort en tant que sélectionner des Bleus. Avez-vous ressenti une forme de nostalgie ?

Je n’éprouve pas de nostalgie, je n’ai pas le temps d’en avoir. Je ne suis pas sans émotion, même si j’ai tendance à les cacher quand je m’exprime en public. Je sais l’objectif qui est le nôtre. Il y a des attentes et on a beaucoup d’ambition. C’est toujours un plaisir d’être dans ces moments-là, j’ai eu plusieurs fois ce bonheur-là. Ça marque évidemment une avancée importante. Il faut apprécier. Enjoy, comme ils disent ici !

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