Le XV de France s’en sort très bien. Et peut déjà voir loin dans cette Coupe du monde 2027 (1er octobre - 13 novembre 2027), un peu moins de deux ans avant son coup d’envoi en Australie. Le tirage au sort du Mondial aux antipodes, effectué mercredi à Sydney, a placé les Bleus dans un groupe très abordable, potentiellement l’un des plus faciles dont ils pouvaient hériter en théorie.
Brett Robinson, le patron de World Rugby dont les mains ont réparti les têtes de série dans les six groupes de cette première Coupe du monde à 24 nations, a permis aux Tricolores d’éviter les Australiens, pays organisateur et principal danger du deuxième chapeau. Il a positionné les hommes de Fabien Galthié avec la nation la plus faible de cette catégorie, le Japon, déjà positionnée avec les Etats-Unis et les Samoa.

Dans une formule où les deux premiers de chaque poule et les quatre meilleurs troisièmes rejoindront les huitièmes de finale, il n’y avait déjà pas de quoi être inquiet. Mais sur le papier, la première place tend les bras aux Français. Le Japon, quart de finaliste en 2019 à domicile, a depuis fortement régressé. Sortis dès les poules de l’édition 2023 dans l’Hexagone, les Nippons ont été balayés par les Bleus lors de la tournée d’automne 2024 (52-12).
Un huitième contre l’Ecosse, un quart contre les Fidjiens ou les Gallois ?
Les Etats-Unis ? Absents du dernier Mondial, les Américains se sont qualifiés en septembre à la faveur de leur cinquième place dans la Pacific Nations Cup. Les Bleus vont retrouver une nation qu’ils avaient dominée en poule en 2019 (33-9), mais qui pointent aujourd’hui à la seizième place de la hiérarchie planétaire et a encaissé un historique 85-0 en Ecosse début novembre. Les Samoa ? La nation du Pacifique est déclinante, et a été le dernier pays en novembre à se qualifier, après un match nul contre la modeste Belgique (13-13) à la faveur d’un bonus offensif décroché dans le tournoi de qualification.
Mais sa poule, la E, est encore plus intéressante pour la France que les équipes qui l’y accompagnent. Comme la F, où l’Angleterre s’en sort aussi très bien avec le pays de Galles, les Tonga et le Zimbabwe à son agenda de l’automne 2027, elle offre le droit à son vainqueur de n’affronter que des deuxièmes de groupe jusqu’en demi-finale.

Résultat ? Si la logique est respectée, le XV de France a de fortes chances d’affronter l’Ecosse, en théorie moins consistante que l’Irlande, mais davantage que l’Uruguay et le Portugal, ses compagnons du groupe D. Un XV du Chardon en général solide mais qui n’était pas sorti des poules lors des deux dernières éditions du Mondial, en 2019 et 2023. Passé l’obstacle écossais, les Bleus auraient, là encore si la logique est respectée, un possible quart de finale contre les Gallois, ou les Fidjiens, qu’ils ont battus à Bordeaux (34-21) en novembre.
Des possibles retrouvailles contre les Springboks en demie
L’affaire se compliquerait d’un coup en demi-finale puisque la théorie placerait Antoine Dupont et les siens face au vainqueur d’un monstrueux quart de finale entre l’Afrique du Sud, son bourreau de 2023 double champion du monde en titre, et la Nouvelle-Zélande, sacrée en 2011 et 2015 et finaliste de la dernière édition.
Une partie de tableau plus déséquilibrée, là où l’autre potentielle demi-finale opposerait l’Angleterre à l’Irlande. Les All Blacks pourraient d’ailleurs disputer le match d’ouverture contre l’Australie pour lancer ce Mondial dont le calendrier sera dévoilé le 3 février 2026.

Mais tout cela ne reste que de la théorie à près de deux ans du début de la compétition. Et sans compter que si certains résultats semblent acquis, des matchs très faciles peuvent quand même plomber les grosses nations de la planète rugby. C’est au cours de la promenade contre la Namibie à Marseille (96-0) en septembre 2023 que le capitaine français Antoine Dupont s’était blessé à la pommette. Lançant un compte à rebours anxiogène jusqu’au quart de finale perdu (28-29), en sa présence, face aux Springboks.












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