«Des joueurs se sont fait taper» : Haise explique son choix de rester à l’OGC Nice... et égratigne les dirigeants

Franck Haise envoie quelques coups de griffe à Ineos. FEP / Icon Sport

Partira, partira pas ? Partira pas. Malgré certaines rumeurs, Franck Haise reste à son poste. La nouvelle est tombée ce mercredi, jour de la reprise de l’entraînement des Aiglons. L’entraîneur de Nice a annoncé sa décision à ses joueurs et s’est ensuite expliqué auprès de L’Équipe . Estimant que les débordements de dimanche soir sont «inacceptables» et confirmant que «des joueurs se sont fait taper», en l’occurrence Jérémie Boga et Terem Moffi, mais aussi le directeur sportif, Florian Maurice, le technicien de 54 ans tape du poing sur la table : «Il faut assumer ses responsabilités et ça n’a pas été le cas. J’espère qu’un jour les choses bougeront réellement», souffle-t-il.

En poste depuis 2024, Haise a «vraiment pensé à rompre (son) engagement avec le club», il était «prêt à partir». «Je reste pour l’humain. Je me suis dit que je ne pouvais pas lâcher. On doit assumer le défi que représente la situation et je suis sûr de vouloir me battre», martèle-t-il, démentant les rumeurs qui disent qu’il ne reste que parce qu’il n’aurait pas trouvé d’accord financier avec sa direction. «C’est complètement faux ! L’accord, on l’avait. Je n’ai rien demandé, j’étais prêt à m’asseoir sur mes 43 mois de salaire. Ça n’a jamais été une question d’argent, et avec moi, ce sera toujours une question de valeurs humaines», affirme-t-il, lui qui est sous contrat jusqu’en 2029 à Nice.

On est peut-être passés à côté de quelque chose de très grave.

Franck Haise

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Rappelons que le Gym, 10e au classement de Ligue 1 mais bon dernier en Ligue Europa, reste sur six défaites de rang toutes compétitions confondues. Des supporters niçois attendaient le bus des joueurs dimanche, à leur retour de Lorient (défaite 3-1). Le ton est monté et plus que cela, des coups ont été portés. «On est peut-être passés à côté de quelque chose de très grave. Attention, je ne mets pas tous les supporters dans le même sac», glisse l’ex-coach de Lens, avouant que certains joueurs «s’attendaient à ce (qu’il) démissionne. J’en ai vu certains rassurés parce que je ne quitte pas le navire».

Franck Haise n’est d’ailleurs pas tendre avec les dirigeants et en l’occurrence l’actionnaire, Ineos. «Je n’ai pas eu l’actionnaire, ni le responsable de l’actionnaire depuis dimanche soir, et c’est moi qui ai appelé le président lundi en fin de journée parce que je n’arrivais pas à avoir de nouvelles de Florian Maurice. J’assume mes responsabilités en restant l’entraîneur», a-t-il indiqué au moment de recevoir un message du directeur général d’Ineos Sport, Jean-Claude Blanc : «Ah ben voilà, Jean-Claude Blanc vient de m’écrire, on est mercredi matin... Je reste pour que chacun assume ses responsabilités».

Rendez-vous avec Angers dimanche

Et de poursuivre : «C’est la réalité du métier, c’est comme ça. Je pense que pour qu’un club fonctionne, il faut une grande force collective, du haut jusqu’en bas : de la direction, de l’actionnaire, vers le bas. C’est beaucoup plus fort quand c’est le cas. Jusqu’à maintenant, celui qui s’est exprimé le plus souvent pour dire que c’était insuffisant, c’est moi». L’OGC Nice disputera trois de ses quatre derniers matchs en 2025 à l’Allianz Riviera, à commencer par la réception d’Angers dimanche (15h), lors de la 15e journée de Ligue 1, puis Braga en Ligue Europa (11/12) et Saint-Etienne (L2), en Coupe de France (20 ou 21/12), en plus d’un déplacement à Lens, actuel leader de L1 (14/12)