Le bruit bourdonne peut-être encore dans ses oreilles. Le souvenir est en tout cas intact et toujours aussi savoureux. Le 28 septembre 2024, à l’Accor Arena, Farès Ziam avait signé son acte de naissance en battant le vaillant américain Matt Frevola par KO à l’UFC Paris 3. Un coup de genou génial et ravageur qui l’a fait entrer dans une autre dimension et fait résonner son nom dans le MMA français.
Replongeons-nous quelques instants dans ce samedi soir de folie. Après une carte préliminaire marquée par de nombreuses décisions et les victoires des Français Taylor Lapilus et Oumar Sy, le Lyonnais fait son entrée pour ouvrir la carte principale. Après deux rounds maîtrisés, avec une prestation de haut niveau dans le combat au sol, le « Smile Killer » sent que son adversaire fatigue.
Au 3e round, il passe la surmultipliée. Dans une position idéale, dans le dos de son adversaire, Farès Ziam se prépare à décocher un coup final. Encouragé par ses coachs à se retourner, Matt Frevola s’exécute et entre-ouvre une porte. Le Français en profite, baisse sa tête d’une main avant de faire monter son genou dans sa mâchoire. L’Américain s’effondre, c’est terminé. « J’ai été mis KO ? » demandera-t-il en se relevant. Oui, le premier KO du Lyonnais à l’UFC est enfin arrivé.
« J’ai beaucoup d’émotions qui me traversent le corps, je suis très heureux d’avoir fini ce combat, lâchait-il en conférence de presse, encore surexcité par ce coup et le bruit de la foule abasourdie. J’ai cherché à me lâcher, à faire le spectacle, à le finir avant la limite. Je me suis dit qu’il était fatigué, que je contrôlais mais que je devais faire quelque chose. Et le coup de genou est parti. »
Absent cette année pour raisons familiales
Depuis cette performance, qui lui a offert le bonus de « performance de l’année » et les 50 000 dollars qui l’accompagnent, Farès Ziam n’est apparu qu’une fois dans la cage de l’UFC. L’occasion de décocher une nouvelle victoire, cette fois par décision face à Mike Davis, marquant les esprits par sa souplesse et sa résistance alors que l’Américain tentait une soumission rare, un « calf slicer ». Le combattant français en était toutefois sorti avant de s’imposer.
Lors du dernier UFC Paris, alors qu’il devait affronter Kauê Fernandes, celui qui est également passionné par l’apiculture avait renoncé suite au décès de sa grand-mère. « Suite au décès soudain de ma grand-mère, à l’organisation de ses obsèques en France et à l’étranger, je suis au regret de devoir renoncer à ma participation à l’UFC Paris, le 6 septembre. La famille est pour moi la priorité », avait-il écrit sur Instagram. Il est désormais l’heure de son vrai retour.












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