«J’ai sacrifié mon enfance, tout ça pour ça ?» : Raphaël Varane se livre sur sa «dépression» au Real Madrid

Raphaël Varane est retraité depuis septembre 2024. FEP / Icon Sport

Les champions du monde 2018 se livrent. Comme Djibril Sidibé, Blaise Matuidi, Samuel Umtiti et Olivier Giroud, Raphaël Varane s’est exprimé dans le documentaire Têtes plongeantes, faire équipe pour la santé mentale, diffusé mardi sur TMC et réalisé à l’initiative du collectif «Génération 2018».

Devant plusieurs adolescents et jeunes adultes, l’ancien défenseur central, retraité depuis septembre 2024, raconte avoir été «en dépression» lors de son arrivée au Real Madrid en 2011, en provenance du RC Lens. Le natif de Lille, âgé de 18 ans à l’époque, se sentait «hyper seul» et a identifié un «décalage» entre sa «vie professionnelle à 10 sur 10» et sa vie privée beaucoup plus difficile.

Passer la publicité

«Un mal invisible»

«Il y avait un mal invisible, détaille l’ex-international français (93 sélections, 5 buts). Je me disais "j’ai travaillé toutes ces années, j’ai sacrifié mon enfance, tout ça pour ça ? "À la fois, je vivais mon rêve d’un point de vue professionnel, mais côté personnel, je ne me sentais vraiment pas bien.»

Aux côtés de l’ancienne joueuse Gaëtane Thiney (163 sélections, 58 buts avec les Bleues) dans le documentaire, Raphaël Varane dit aussi avoir «compris des choses qui se passaient dans (sa) carrière avec le recul» et l’expérience quelques années plus tard. Au sujet de la santé mentale, Raphaël Varane révèle que le mal-être au quotidien touche «beaucoup de joueurs» de football, engagés dans une «vie hors normes.»