Thibault Anselmet a préféré faire une croix sur les États-Unis afin de se préserver pour les JO. Le skieur alpiniste français a confiance en sa préparation.
À deux mois des Jeux olympiques de Milan Cortina, où il sera l'une des principales chances de médailles françaises, Thibault Anselmet juge auprès de l'AFP avoir «mis toutes les chances de (son) côté» pour arriver à son pic de forme en février.
Lancé dans une préparation plus dense que jamais, le Savoyard de 28 ans, triple vainqueur du gros globe de cristal, regardera ce week-end la reprise de la saison de Coupe du Monde à Solitude (États-Unis) depuis son canapé, «un choix stratégique».
«Je fais cette impasse dans le but de conserver mon énergie pour la mettre quand il faudra dans les moments décisifs. L'objectif principal ce sont les JO en Italie, ce sera le grand rendez-vous de l'année», explique-t-il au téléphone à l'AFP.
Pour la première fois de sa carrière, le fondeur de Bonneval-sur-Arc a construit lui-même une grande partie de son programme hebdomadaire, sous la supervision de son entraîneur Léo Viret.
«On établit ensemble la trame à moyen terme, mais chaque semaine c'est moi qui organise mes séances», détaille le Français. «Cela m'oblige à me poser, à réfléchir à ce dont j'ai vraiment besoin. Je me sens prêt pour ça avec l'expérience désormais.»
«Le bon tempo»
Un ajustement qui s'est accompagné d'une augmentation du volume de travail. «J'ai plus travaillé que les autres années. L'été s'est très bien passé: j'ai réussi à augmenter les heures sans accumuler de fatigue supplémentaire». «Aujourd'hui, ça commence à se ressentir sur les skis», confie-t-il.
Après de longues séances estivales de vélo de route et ski roue, la reprise sur la neige, amorcée mi-octobre, lui a confirmé qu'il avait «encore de la marge» pour progresser.
Ces changements doivent l'amener à être «dans le bon tempo» avant les Jeux, où le ski-alpinisme fera sa première apparition dans les formats du sprint et du relais mixte.
Deux disciplines dans lesquelles Anselmet a brillé lors des derniers Mondiaux (argent en sprint, or en relais mixte en 2023 et 2025). Son grand rival en sprint est l'Espagnol Oriol Cardona Coll, 31 ans et spécialiste de course en haute altitude, devant lui lors des deux derniers Championnats du monde.
«C'est mon principal adversaire sur une épreuve aussi courte», admet Anselmet. «Je sais que je peux gagner, mais ça va se jouer à très peu.»
Championnats de France
Comme lui, sa partenaire de relais mixte Emily Harrop, victorieuse des sept sprints disputés la saison dernière et logiquement favorite aux JO chez les femmes, ne fera pas le déplacement dans l'Utah.
Tous deux viseront un retour à la compétition lors des championnats de France à Méribel les 13 et 14 décembre, avant la deuxième étape de Coupe du monde à Courchevel mi-janvier.
«Je ne fais pas une croix sur la Coupe du monde», insiste Anselmet. «Je veux juste commencer doucement et monter en puissance. L'objectif principal, ce sont les JO, mais je prends en compte toute la saison.»
Avec déjà trois globes de cristal (2023, 2024, 2025), le Savoyard aborde l'hiver avec l'étiquette de favori. Il s'estime toutefois prêt à gérer l'exposition médiatique forcément plus importante que d'habitude en cette année olympique.
«Cela demande un peu plus d'énergie, mais c'est bénéfique pour notre sport.» «Je veux arriver en très, très bonne forme en février», conclut-il. «Et être capable de gagner.»

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