Supporters « cagoulés », crachats et boules de pétanque... Franck Haise raconte l’agression des joueurs niçois et tacle Ineos

Franck Haise sort du silence. Ce mercredi, l’entraîneur de l’OGC Nice a pris la parole publiquement pour la première fois depuis les incidents intervenus au centre d’entraînement du club dimanche dernier, où des supporters se sont rassemblés pour bousculer les joueurs du Gym, notamment Terem Moffi et Jérémie Boga, qui estiment avoir été violentés et sont en arrêt de travail.

Auprès de L’Équipe, le technicien de 54 ans a commenté son choix de rester à la tête des Aiglons, alors qu’un départ semblait clairement acté mardi soir. « J’ai vraiment pensé à rompre mon engagement avec le club. Plus que penser, même », a-t-il révélé. « Mais je reste pour l’humain. Cette nuit, je ne dormais pas et je me suis dit que je ne pouvais pas lâcher. On doit assumer le défi que représente la situation, et je suis sûr de vouloir me battre », a affirmé l’ancien entraîneur de Lens, qui était « prêt à partir ».

« Ah ben voilà, Jean-Claude Blanc vient de m’écrire »

Ce dernier en a profité pour condamner les événements violents de dimanche soir : « Il y a des joueurs qui se sont fait taper. On n’a pas 5 et 7 jours d’ITT par hasard. Le directeur sportif (Florian Maurice) s’est fait taper, cracher dessus; qu’on ne me dise pas que ça ne s’est pas passé », raconte-t-il, mentionnant des supporters venus « cagoulés » ou « avec des boules de pétanque ».

Surtout, Franck Haise est apparu sans concession avec ses dirigeants, clairement ciblés au cours de l’interview, souhaitant que « chacun assume ses responsabilités ». « Je n’ai pas eu l’actionnaire (Ineos), ni le responsable de l’actionnaire depuis dimanche soir, et c’est moi qui ai appelé le président (Fabrice Bocquet) lundi en fin de journée parce que je n’arrivais pas à avoir de nouvelles de Florian Maurice », a-t-il révélé.

« J’assume mes responsabilités en restant l’entraîneur. Ah ben voilà, Jean-Claude Blanc (le directeur général d’Ineos Sport) vient de m’écrire, on est mercredi matin », a soufflé l’entraîneur azuréen, ajoutant que ses joueurs avaient « des messages à faire passer à la direction et à l’actionnaire ».