« Un orteil dans Los Angeles 2028 » : Léon Marchand replonge dans le grand bain

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Pendant que ses camarades de l’équipe de France s’ébattent en petit bain aux Championnats d’Europe en Pologne, Léon Marchand, lui, voit déjà grand. Le quadruple champion olympique commence cette semaine sa saison en bassin de 50 m à l’occasion de l’US Open. Dans un cadre légèrement familier…

La compétition se déroule en effet à Austin, sa base texane d’entraînement depuis un an et demi, dans une piscine qu’il pratique au quotidien. Pour sa rentrée, le protégé de Bob Bowman a choisi de s’aligner dans cinq épreuves. Par ordre d’apparition, un 400 m nage libre qu’il a très envie d’explorer (ce jeudi après-midi en France), un alignement de 100 m (brasse, dos et papillon vendredi) et enfin le 200 m papillon (samedi) sur lequel il ne s’était pas aligné depuis son sacre inoubliable aux JO de Paris. Un agenda bien rempli.

« Il a attaqué la rentrée avec l’ambition de faire quelque chose d’assez important pour les Championnats d’Europe à Paris l’été prochain, confie son formateur et coach toulousain Nicolas Castel. À la fois en quantité et en nouveauté. C’est la saison idéale pour ça. Sans dénigrer le niveau européen, on sait que la densité est moindre. Même si sur certaines épreuves cela représente le meilleur niveau mondial, il y a quand même plus de moyens d’accéder aux finales et aux podiums. »

Autant dire qu’il y aura du crawl au programme du séjour au Centre aquatique de Saint-Denis (du 10 au 16 août 2026). « L’année dernière, il fallait prendre le temps, poursuit Castel. Mais cette année, on met un orteil dans Los Angeles 2028. Parce que les Jeux cela ne s’anticipe pas un mois à l’avance. Donc là, les premiers éléments qui vont nous dire si Léon présente par exemple le 400 m nage libre à Los Angeles, ce sont ces compétitions de référence comme les Europe à Paris ou les Mondiaux l’année suivante (à l’été 2027 à Budapest). »

Un stage en Californie avec les Bleus en janvier

Le directeur sportif des Dauphins du TOEC ne s’est pas encore penché attentivement sur le calendrier des épreuves des JO 2028, sorti il y a quelques jours. Son plus brillant élève non plus. « Mais je pense que Bowman l’a déjà fait, plaisante-t-il. Parce qu’il a beaucoup d’athlètes et qu’il a sans doute besoin d’avoir une projection un peu plus large. Aujourd’hui, le plus important n’est pas de savoir si tu vas doubler ou tripler (dans une même journée). Mais il faut y avoir un œil parce qu’effectivement, si à un moment donné, il faut tripler, la dose de travail ne va pas être la même ! »

Aucune chance que le cas de figure se présente. Le planning de 2028 (où la natation sera pour une fois la deuxième semaine des Jeux) permettrait même au septuple champion du monde de remettre en jeu ses quatre couronnes parisiennes et d’y ajouter le 400 m nage libre sans doublon de finales. « Après, plus que le contenu de la programmation, il faut surtout arriver à anticiper tous les détails qui pourraient poser problème », ajoute Castel.

Marchand ne va en tout cas pas tarder à voir la cité des Anges. Début janvier, en effet, il y retrouvera ses camarades de la sélection nationale pour un stage d’une semaine dans la banlieue de la mégalopole californienne. Avant d’accueillir tout le monde… encore à la maison. Sur le chemin du retour en France, les Bleus feront ainsi une étape à Austin pour disputer le meeting en grand bain des Tyr Pro Swim Series (14 au 17 janvier).

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