Le mouvement olympique n’a pas encore réagi à la condamnation en appel à sept ans de prison de Christophe Gleizes. Mais cela devrait changer, selon Guy Drut. Le journaliste français a vu sa peine confirmée mercredi à Tizi-Ouzou dans l’est de l’Algérie. Le membre du Comité international olympique a adressé une lettre à la présidente de l’instance, Kirsty Coventry, ce jeudi.
L’ancien athlète français veut que le CIO s’engage face à cette condamnation, qui « suscite une profonde inquiétude au sein de la communauté sportive internationale ». « Sa condamnation et sa détention portent directement atteinte à la liberté de la presse sportive, laquelle constitue un pilier indispensable à la transparence, à la crédibilité et à l’intégrité du mouvement olympique, a ainsi écrit le champion olympique aux Jeux de Montréal en 1976. Sans journalistes libres, indépendants et protégés, l’idéal olympique lui-même se trouve fragilisé. »
« Favoriser sa libération rapide »
Selon Drut, la sévérité de la peine et les conditions de détention de son compatriote portent atteinte aux valeurs olympiques du « respect de la dignité humaine, solidarité internationale, promotion de la paix, liberté d’expression et de circulation ». « Le CIO peut-il rester sans réagir lorsqu’un journaliste sportif est emprisonné pour avoir exercé sa mission d’information ? », interroge-t-il.
L’ancien champion de 110 m haies souhaite que l’instance use de sa plate-forme médiatique afin de peser sur le sort du reporter français. « Notre institution dispose d’une autorité morale considérable dans le monde entier, a-t-il poursuivi. Il me paraît dès lors indispensable que nous puissions manifester notre préoccupation et soutenir, par des démarches appropriées, toute initiative visant à garantir un traitement juste et équitable de la situation de Christophe Gleizes, et, autant que possible, à favoriser sa libération rapide. »












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